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VMware émule les PC virtuels

VMware fait cohabiter plusieurs environnements au sein d’un même système d’accueil. Ses fonctions de capture réseau en font un outil professionnel de test et d’aide au développement.

L’outil d’émulation VMware Workstation 3.1 fait de l’ombre aux logiciels de gestion de partitions de disque. En version poste client, il permet en effet d’émuler la plupart des environnements (Windows, Linux, Unix, NetWare), sans nécessiter de reconfiguration de bas niveau. Il s’adresse, entre autres, aux développeurs, administrateurs réseau et aux utilisateurs qui souhaitent exploiter des logiciels rendus inutilisables après une migration de parc. VMware Workstation 3.1 met l’accent sur l’intégration du poste virtuel au LAN de l’entreprise. À ce titre, il prend en charge les messages de reconfiguration IP adressés par un serveur DHCP, les réseaux de transport Gigabit Ethernet, les RPV et le protocole de traduction d’adresses NAT utilisé par les routeurs et les coupe-feu.

Une installation pas à pas

À l’occasion de notre test, nous avons installé, sans anicroche, VMware sur les environnements hôtes Windows XP et Windows 2000. La procédure nécessite un simple redémarrage du poste client, afin d’installer les trois programmes résidents (TSR) en charge du couplage réseau. La création d’une machine virtuelle peut, dès lors, s’effectuer. VMware guide l’utilisateur à l’aide d’assistants. Très clairs, ceux-ci permettent d’installer pas à pas des environnements SuSE Linux 7.1 et Windows 98. Cela évite l’installation de Lilo, le gestionnaire d’amorçage par défaut de SuSE Linux. Quant à Windows 98, il permettra d’exploiter la kyrielle d’applications bureautiques dont nous disposons. À cet effet, 64 Mo de RAM et une partition virtuelle de 1 Go ont été installés pour chaque machine virtuelle (SuSE Linux et Windows), indépendamment de la partition NTFS hôte. La console d’administration propose ensuite de monter les différents éléments des deux machines virtuelles : un matériel reconnu par l’environnement hôte peut être attaché à un poste virtuel, par une simple déclaration du système invité. Suivant cette méthode, nous capturons la carte son, le DVD-ROM, l’imprimante et la connexion Ethernet par défaut du poste client. On appréciera la clarté de l’interface, qui présente une vue unifiée des composantes du poste virtuel (périphériques, sessions, mémoire…).

Quelques latences

Pour le reste, les deux environnements virtuels créés présentent les mêmes caractéristiques que des machines physiques. Les commandes d’extinction du PC et de redémarrage demeurent à vue, sous la forme d’icônes, en remplacement de l’interrupteur d’un PC classique.En ce qui concerne les applications, nous avons utilisé IBM Via Voice Pro 7.0 pour Windows 98, et GIMP, le logiciel de retouche d’images de GNU/Linux. Le confort de travail s’avère excellent, grâce notamment au mode plein écran, qui permet d’occulter l’environnement hôte, et au pointeur de souris, qui va et vient sans entraves entre les systèmes. L’utilisateur peut basculer d’une session à l’autre, effectuer des copier-coller ou imprimer des documents sans difficultés. Quid des critiques concernant la consommation de ressources processeur et la latence des traitements ? Ils restent imperceptibles, avec des calculs modérés. Cependant, l’exploitation des filtres graphiques du logiciel de retouches bitmap GIMP et la reconnaissance vocale ont vite fait de ralentir notre PIII cadencé à 1 GHz et doté de 512 Mo de mémoire vive. La carte son émet alors des signaux entrecoupés de blancs.

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Francisco Villacampa