C’est toujours difficile de dire au revoir aux amis quand l’heure est venue, surtout quand ces compagnons sont des dérivés du silicone. Non, je ne parle pas de Pamela Anderson et autres héroïnes de feuilletons, mais de ces gadgets électroniques qui font fureur dans la Valley, avant de sombrer dans un oubli mérité. Ainsi, Intel a annoncé qu’il mettait fin à son activité d’électronique grand public. Une nouvelle importante en soi, mais qui s’est heurtée à l’indifférence générale. Car, malgré la très bonne réputation de ce groupe, ses efforts pour percer dans le marché du jeu et du loisir n’ont jamais été couronnés de succès. Ni ses lecteurs audio numériques ni ses périphériques internet n’ont marqué les esprits.La mésaventure d’Intel illustre, a contrario, l’extraordinaire vitalité de marques, disparues depuis longtemps, mais qui continuent à vivre dans le souvenir de leurs admirateurs. Le premier Macintosh d’Apple. Ou son regretté Newton, ancêtre du Palm Pilot. Non seulement les fidèles de Steve Jobs s’en souviennent avec émotion, mais encore ils l’utilisent ! Et que dire des PC d’Amiga et des jeux vidéo signés Atari ? Tous font l’objet d’un culte. Certains développeurs de logiciels persistent à leur écrire des programmes, et près de San Francisco, il existe même une célébration annuelle à la gloire des dinosaures de l’électronique. Son nom : le “Vintage Computer Festival “. Authentique !Tout cela amène une question. Qu’est-ce qui sépare, finalement, un simple produit informatique d’une véritable icône industrielle et commerciale ? Pas grand-chose, si ce n’est une alchimie subtile, constituée de design, d’élégance, d’ergonomie et surtout de plaisir. C’est peu et c’est beaucoup. Je me souviens des créations d’Apple et de Sony, mais je suis incapable de citer un produit d’Intel dans le grand public. Cherchez lerreur…* à San Francisco
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
