J’avais fustigé dans ces colonnes le premier éditeur d’antivirus qui, avec les attentats de New York et de Washington, a pensé trouver l’argument de vente ultime. Il a été imité depuis par bien d’autres spécialistes de la sécurité ou du stockage. Sans parler du cynisme de la démarche, l’argument ne tient évidemment pas.Combien de systèmes informatiques sont plus menacés aujourd’hui qu’avant le 11 septembre ? Assez peu. La chose étant entendue, cette campagne marketing pourrait, au bout du compte, avoir quand même un effet bénéfique.Nous faisons face à une alerte virale sérieuse par mois (le dernier virus en date s’amuse même à détruire les antivirus). Les tentatives d’intrusion dans les systèmes sont de plus en plus nombreuses…Certes, les bienfaits de la sauvegarde sont communément admis en entreprise (quand même !). Mais, pour le reste, est-ce que nous avons suffisamment pris conscience de la place qu’a prise l’informatique ?Est-ce que l’on se pose suffisamment LA question : “Après combien de temps d’inactivité de tel ou tel système, quelle qu’en soit la raison, la situation deviendrait inquiétante-dangereuse-catastrophique [rayez la mention inutile] pour la santé de mon entreprise ?”En ce qui nous concerne, c’est bien simple, deux jours sans micro ou sans liaison Internet nous mettraient dans une fâcheuse posture. Vous recevriez sans doute Décision le lundi suivant (la presse est une habituée des miracles).Mais dans quel état ? Je ne saurais le dire. Reste que la probabilité quune telle panne survienne est a priori négligeable. A priori…
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