Le but des deux nouveaux alliés est de permettre l’accès à des services (informations, commerce électronique, jeux…) en grande partie issus des sociétés contrôlées par Vivendi, à plusieurs dizaines millions d’abonnés européens. Et ce, quel que soit le terminal d’accès (PC, mobile, télévision…) ou le moyen de connexion (satellite, liaison fixe ou mobile).
En clair : réaliser sur le Vieux Continent ce que le prestataire d’accès AOL ambitionne de faire après avoir mis la main il y a deux semaines à peine sur Time Warner, c’est-à-dire marier contenu et contenant. Résultat espéré pour MAP : un portail à l’égal de Yahoo et valorisé plusieurs dizaines de milliards d’euros selon les dire de Jean-Marie Messier, PDG de Vivendi.
Pour y parvenir, Vivendi et Vodafone s’appuieront sur la plate-forme d’accès mobile à Internet que Vodafone a annoncée mi-décembre. La future marque de cette méga ‘ home page ‘ n’a pas encore été dévoilée.
‘ Nous sommes à la deuxième génération d’Internet, celle de l’accès avec n’importe quel l’écran, et non plus uniquement celui d’un micro ordinateur ‘, a affirmé Jean-Marie Messier. Avant d’ajouter : ‘ Dans ce monde de la Net-économie, le partenariat est la forme d’anticipation la plus adaptée, a contrario de montages financiers complexes. Avec cet accord, nous gagnons trois ans. ‘ Dans les faits, MAP (Multiple Access Portal) sera détenue à parité entre Vodafone et V.Net (Vivendi Net), lentité tout juste annoncée et commune entre Vivendi et Canal+.
Alors que les rumeurs donnaient Vivendi comme chevalier blanc du groupe allemand Mannesmann, objet d’une OPE de Vodafone, c’est donc vers l’opérateur anglais que le groupe français a choisi de se tourner.
Si cette OPE réussit ?” ce dont Jean-Marie Messier semble assuré ?”, le groupe français en profitera pour devenir actionnaire majoritaire de Cegetel, sa filiale de télécommunications, en rachetant une partie des actions actuellement détenues par Mannesmann (7,5 % exactement, ce qui fera passer la participation de Vivendi à 51,5 %).
Autre volet de l’accord, évidemment lui aussi soumis à la réussite de la prise de contrôle de Mannesmann par Vodafone : les deux groupes étudieront toutes les synergies possibles entre leurs activités télécoms fixe ou mobile respectives (achats ou développements communs, réseau paneuropéen…).
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