Le nouveau groupe Vivendi Universal (actionnaire du groupe Tests, éditeur de 01net.) affiche un chiffre d’affaires 2000 de 41,79 milliards d’euros (273,5 milliards de francs). Quant au bénéfice net, il s’établit à 2,3 milliards d’euros (15 milliards de francs) en progression de 60 %. Ces chiffres n’intègrent que très partiellement les résultats de Seagram-Universal et de Canal +, les opérations de fusion entre ces trois entreprises n’ayant été officialisées que début décembre 2000.En additionnant les revenus complets sur l’exercice 2000 de Vivendi, Seagram-Universal et de Canal +, le chiffre d’affaires pro forma du nouveau groupe atteint théoriquement 52,5 milliards de francs. A elles seules, les activités liées à la musique, l’édition, la télévision et la production cinématographique, les télécoms et Internet pèsent 24,32 milliards d’euros .Concrètement, les revenus provenant de son activité médias et communications rivalisent désormais avec ceux de Vivendi Environnement (fourniture d’eau et d’électricité, traitement des déchets, transport). Cette dernière entité a réalisé un chiffre d’affaires de 26,5 milliards d’euros.Pour rappel, en 1999, le groupe Vivendi, qui n’avait pas encore opéré son rapprochement avec le groupe Seagram (dont Universal), réalisait un chiffre d’affaires de 8,34 milliards d’euros dans sa division médias et communications, et près de 20,96 milliards d’euros dans les services liés à l’environnement.Malgré la fusion, le groupe dirigé par Jean-Marie Messier ne parvient pas à déloger AOL-Time Warner de la première place mondiale dans les métiers de la communication. Le mastodonte américain pèse une fois et demi de plus, à en croire les chiffres d’affaires 2000 comparés des deux entreprises.Le différentiel provient notamment de l’activité Internet. En effet, Vivendi Universal réalise un chiffre d’affaires de 47,8 millions d’euros à peine dans cette branche, alors que dans le même temps le fournisseur d’accès AOL-Time Warner a enregistré 8,24 milliards d’euros de recette.
Une croissance de 10 % entre 2000 et 2002
Vivendi Universal table sur une croissance de 10 % sur la période 2000-2002. Jean-Marie Messier a notamment insisté sur les capacités de son groupe à poursuivre sa croissance, à l’inverse des sociétés Internet fortement dépendantes du marché publicitaire (Yahoo!, Terra Lycos).Le groupe compte également poursuivre dans les prochains mois l’intégration d’Universal dans Vivendi. Au final, les économies d’échelle porteront sur 420 millions d’euros et l’apport en termes de nouveaux revenus est estimé à 1 milliard d’euros d’ici à 2002.De même, Jean-Marie Messier mise plus que jamais sur la distribution des catalogues musicaux, cinématographiques, télévisuels et provenant de l’édition papier par Internet et le téléphone.
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