” Nous avons conclu un accord avec Vodafone sur la révision du modèle économique de Vizzavi “, a déclaré le PDG du groupe français, Jean-Marie Messier, lors d’une conférence sur les médias organisée par le quotidien Les Echos vendredi.Selon lui, une ” petite partie ” des revenus du portail proviendra, dans le futur, de l’accès, tandis qu’une ” fraction majoritaire ” sera générée par les services de contenus. Par exemple, Jean-Marie Messier a indiqué que Vizzavi pourrait ainsi enrichir les SMS avec des contenus d’information, de sport, de musique et développer des chaînes thématiques en vue du déploiement des technologies d’Internet mobile (GPRS et UMTS).
Une vision à long terme…
” Par notre accord sur Vizzavi avec Vodafone, nous avons la certitude d’être le fournisseur privilégié de contenus de ces chaînes thématiques sur le GPRS ou encore sur l’UMTS pour toutes les bases clients de Vivendi et de Vodafone “, a assuré le PDG de Vivendi Universal. Vizzavi mise sur les abonnés de Vodafone, de SFR et de Canal+, soit plus de 80 millions de personnes.Jean-Marie Messier a déclaré qu’il croyait toujours à la vocation multiterminal de Vizzavi dans un monde qui n’est plus celui du micro-ordinateur seul ” mais un monde multi-écran “. Il a souligné que Vizzavi était avant tout un portail ” mobile-PC “, le micro-ordinateur apportant ” un élément de souplesse dans la personnalisation ” des services consultables sur le mobile.
… des bénéfices aussi
” Nous n’avons pas l’ambition de devenir AOL sur le PC “, a-t-il déclaré. Vizzavi revendiquait 5,3 millions d’utilisateurs inscrits à la fin du mois d’octobre mais ces clients ne génèrent que très peu de revenus pour l’instant. Vivendi Universal se refuse d’ailleurs à fournir le chiffre d’affaires de ce portail créé en juin 2000, dont l’Ebitda 2000 a été négatif de 88,2 millions d’euros.En mars dernier, le groupe britannique Vodafone avait estimé que Vizzavi arriverait à l’équilibre d’ici à la fin de l’année 2003, après un investissement total de 1,6 milliard d’euros d’ici à fin 2002.Plus généralement, il a promis que les pertes d’exploitation des activités Internet du groupe seraient divisées par plus de deux en 2002 par rapport à 2001 (elles avaient été multipliées par cinq par rapport à 2000), et qu’une contribution positive était attendue fin 2003 ou début 2004. Sur les neuf premiers mois 2001, la perte d’Ebitda a atteint 156 millions deuros.
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