La réalité virtuelle est sans conteste l’une des stars de cette édition de la Paris Games Week. Sony propose bien sûr d’essayer le PlayStation VR sur son stand mais si l’appareil du japonais est déjà bluffant, il n’égale pas celui de HTC et Valve : le Vive. Nous l’avions essayé une première fois il y a quelques mois et un nouveau test a confirmé notre impression : c’est fou !
https://www.youtube.com/watch?v=w5XVq4NLnwk
L’équipement ne change pas
Nous ne nous étendrons pas sur l’installation matérielle et l’équipement mis à disposition du joueur car ces deux aspects n’ont pas évolué depuis la première démo que nous avions eue il y a quelques mois : un masque, un casque audio, un dispositif de capteurs lasers à disposer dans la pièce, un gros PC et des manettes sans-fil spécialement conçues pour fonctionner avec l’univers logiciel. On regrette toutefois que la transmission entre le casque et le PC reste filaire. Du coup, on s’emmêle souvent les pieds dans les câbles. Autre menus soucis : il fait chaud là-dedans… et les porteurs de lunettes de vue devront souvent les nettoyer après utilisation !
Des nouvelles démos
Ce qui a beaucoup changé en revanche, c’est l’interface d’accueil, bien plus riche que dans nos souvenirs. On y découvre de grands panneaux intitulés Google, Nvidia VR, Steam VR… répartis en cercle tout autour de l’utilisateur de manière à le faire pivoter sur lui-même. Un véritable bureau virtuel qui a deux objectifs : familiariser l’utilisateur avec la réalité virtuelle et permettre la lancement aisé des applis et des jeux avec le casque. Amusant, on peut aussi gonfler des ballons virtuels d’une simple pression sur la gâchette de la manette droite et les propulser dans les airs.
Place aux démos. Nous avons d’abord (re)vécu cette exploration sous-marine d’épave de galion, signé WEVR. Magique : on joue avec les petits poissons, on admire les fonds et une baleine particulièrement joueuse vient nous faire des clins d’œil en essayant, au passage, de nous placer quelques coups de queue ou de nageoire.
Puis nous avons été transportés dans un bureau… complètement loufoque. Un véritable box à l’américaine, avec ordinateur, dossiers suspendus, cafetière… Mais surtout des robots assistants un peu dérangés. Nous avons pu nous faire un café, le boire, manger un donut, lancer des avions en papier et une agrafeuse dans les bureaux voisins, tout en nous faisant enguirlander par le service informatique car nous avions tapé le mauvais mot de passe sur notre PC. Bluffant !
Après l’open space, les grands espaces… remplis de zombies. Dans un décor époustouflant de réalisme, nous avons dû vite trouver et saisir une arme afin d’éviter de nous faire dévorer par une meute de morts-vivants qui chargeaient. Génial : on vise avec la manette, on tire avec la gâchette et on recharge d’une pression de touche. Nous avons vidé plusieurs chargeurs … avant de mettre la main sur une seconde arme.
Et là, c’est le pied : main droite, main gauche, on peut admirer nos deux armes à feu sous tous les angles en bougeant les mains, et on prend conscience de la fluidité de l’interface et des mouvements. A gauche, un grognement. A droite, des bruits de pas. On se prend alors pour un tueur de cinéma et on décime du zombie, les bras tendus de chaque côté. Grisant.
Un petit tour par le magasin secret de DoTA 2 !
Clou du spectacle : nous avons pu également à l’occasion de cette démo visité le magasin secret du jeu DoTA 2, de… Valve. Grand fan de ce MOBA (Multiplayer Online Battle Arena) nous avons eu un vrai plaisir d’enfant en voyant le marchand -un personnage culte du jeu, roi de l’arnaque- débarquer dans sa boutique et nous vanter les mérites des objets que nous nous plaisons à acheter pour nos héros.
Ce grand escroc fait d’ailleurs don à l’utilisateur d’une petite lumière, que l’on saisit grâce aux manettes et à que l’on peut appliquer à différents endroits de la boutique. Mais attention, dès qu’on lâche le bouton, on est rétréci ! La plus petite des araignées se transforme alors en monstre (la BroodMother de DoTA), on aperçoit des souris grosses comme des dragons, dissimulées dans leur trou. On relâche le doigt et hop, on reprend notre taille normale. Le temps de faire un tour parmi les objets les plus délirants de la boutique et de gratouiller la tête du familier du marchand (l’un des nombreux « Courrier » de DoTA), et c’est déjà la fin de l’aventure HTC Vive.
On en redemande !
Difficile de ne pas avoir un petit pincement au coeur quand il faut rendre le casque aux animatrices. On aurait aimé le garder un peu plus sur la tête et continuer à évoluer dans la grande pièce.
Oui, la pièce. Car, contrairement à PlayStation VR ou encore Oculus qui se dégustent majoritairement assis, le HTC Vive, lui, fonctionne aussi lorsqu’on est débout. Contraignant ? Oui, assurément, puisqu’il faut idéalement une pièce de 16m² dégagée pour évoluer confortablement dans les espaces virtuels créés pour ces démos.
Et d’ailleurs, d’après un sondage mené par Valve, les potentiels intéressés par la VR seraient prêt à lui allouer moins de 9 m² dans leur intérieur. Tout de même ! Plus intéressant encore, plus de 40% des gens ayant répondu aux questions affirment que leur PC est dans leur chambre et que 69% n’étaient pas disposés à aménager une pièce spécialement pour la VR. Seulement 7,5% ont émis le souhait de dédier une pièce au HTC Vive ou à n’importe quelle autre expérience. Pire, la majorité relative (42%) d’entre eux n’est pas prêt à changer de configuration, juste pour satisfaire les besoins en puissance de la réalité virtuelle. En clair, la VR dans tous les foyers, ce n’est pas encore pour demain.
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