Que vous soyez client, partenaire, investisseur ou seulement curieux, quel est votre premier réflexe lorsque vous entendez parler d’une entreprise ? Vous ne vous précipitez pas sur le 3617 Vérif, mais bien sur votre navigateur Internet où vous tapez son nom .com.En effectuant ce geste simple, déjà tant de fois répété, vous espérez trouver une page claire et agréable présentant l’activité de l’entreprise, ses produits, sa localisation, ses dernières actualités, bref toutes les informations basiques et publiques pour lesquelles il vous semblerait inimaginable de devoir décrocher votre téléphone.Si vous avez pris ce pli, c’est que la démarche est le plus souvent couronnée de succès : un site Web de qualité est devenu la norme de toute entreprise qui se préoccupe un tant soit peu de sa communication. C’est une vitrine, accessible au regard de tous, qu’il faut soigneusement aménager pour inviter à entrer.Mais sur la norme viennent toujours se greffer des exceptions. Parfois, en effet, et plus souvent qu’on voudrait bien le croire, on atterrit sur une page archaïque, qui semble avoir été développée entre deux cafés par un débutant et qui n’a que rarement été actualisée depuis.Cela commence d’ailleurs souvent par l’adresse, polluée par des tirets, des extensions exotiques, ou tatillonne sur la raison sociale exacte de l’entreprise, qui n’est pas forcément le nom sous lequel cette dernière est connue (et donc spontanément recherchée).Puis vous êtes frappés par le design, l’agencement général de la page d’accueil, qui ne correspond pas aux standards observés ailleurs sur le web. Enfin, c’est la navigation, le rubriquage et le contenu qui peuvent laisser à désirer, valsant le plus souvent entre la confusion, la pauvreté et la langue de bois marketing. Bref, ce n’est pas un site web, mais un prospectus en ligne.De tels sites sont d’autant plus dommageables pour l’image de l’entreprise que celle-là évolue dans le secteur de l’informatique, et plus généralement des nouvelles technologies. Difficile en effet de tenir un discours crédible sur la mode lorsqu’on se présente dans un costume au rabais, étriqué, mal coupé et rappelant vaguement la tendance d’il y a trois ans.La première impression, qui compte tant, est désastreuse. Comment faire confiance, pour vous entretenir d’e-business, à une entreprise qui met moins de moyens dans son site web que le moindre groupe de rock américain du Midwest ?Pour quelques services de communications, le Web n’est encore perçu que comme un gadget, et d’ailleurs ils n’enregistrent que peu de visites sur leur site, ce qui ne les incite pas à investir : ils distribuent bien plus de plaquettes à loccasion des salons professionnels. Entre les prospectus et la vitrine, ceux-là ont choisi les prospectus.* Rédacteur à 01 InformatiqueProchaine chronique jeudi 3 octobre
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