La bataille des équipementiers réseaux et télécoms se gagnera dans le domaine des services. Deux des principaux protagonistes, Lucent Technologies et Cisco, mobilisent des milliers d’ingénieurs formés à leurs produits. En août 1999, le premier a racheté INS (International Network Services), au nez et à la barbe du second, qui détenait pourtant 8 % du capital de la société. INS emploie plus de deux mille personnes en gestion de réseaux de données multiconstructeurs.
Au fond de la corbeille de la mariée, Lucent Technologies a trouvé VitalSuite, une suite de logiciels mesurant la qualité du système d’information de l’entreprise. Commercialisé aux Etats-Unis depuis 1996, VitalSuite arrive en Europe. 3Com, Compaq et Nortel Networks l’utilisent déjà. Cisco le revendait jusqu’au moment du rachat d’INS. VitalSuite serait bien implanté puisqu’il s’est vendu à près de quarante millions d’exemplaires, soit autant de PC supervisés. Une belle performance pour un logiciel concurrent des ténors du domaine tels que Concord et FirstSense.
VitalSuite synthétise les informations de bas niveau remontées par des agents implantés sur les matériels et les postes de travail dans des vues décrivant les performances du système en termes compréhensibles à la fois par le p.-d.g. et par le responsable informatique et télécoms.
Un outil coûteux, à destination des grandes entreprises
Chaque application (financière, commerciale ou ERP) ou service (LAN, WAN, messagerie ou Web) est suivie selon l’angle du temps de réponse et de la disponibilité.
Des vues plus techniques étudient les équipements d’infrastructure tels que les routeurs Cisco (perte de paquets, délais de transmission, taux d’utilisation CPU et occupation de la mémoire). Ce type de logiciel s’adresse à des sociétés aux moyens financiers adaptés : à 132 000 F ht les cent postes, VitalSuite reste particulièrement coûteux.
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