Passer au contenu

Vista ralentirait les futurs disques durs SSD de Sandisk

Le fabricant affirme qu’il doit optimiser la technologie de ses disques SSD de grosse capacité pour pallier des limitations inhérentes à l’OS. Il repousse leur lancement à l’année prochaine.

C’est une publicité dont Microsoft se serait bien passé. Lundi 21 juillet au soir, lors de la
présentation des résultats financiers de Sandisk, Eli Harari, le PDG du fabricant américain, a imputé à Windows Vista la
responsabilité du retard dans la livraison des futurs disques à mémoire flash SSD (solid state drive) du groupe.Selon lui, le dernier système d’exploitation de Microsoft souffrirait de limitations se traduisant par une chute importante des performances lorsque Vista utilise pour stockage principal les disques SSD MLC (1) de grosse
capacité (de 128 à 256 Go) que Sandisk devait commercialiser à la fin de l’année.Le dirigeant affirme que la technologie du contrôleur disque de ses futurs produits, qui pilote les échanges de données, ne donne pas tout son potentiel avec Vista et qu’elle doit être spécifiquement optimisée… sans donner plus
de détails sur la nature des problèmes à résoudre. Sandisk annonce avoir repoussé à l’année prochaine le lancement de ses nouveaux disques SSD.

Nouveaux problèmes ou bouc émissaire ?

La nouvelle est fâcheuse pour Microsoft. Grâce à leurs qualités remarquables ?” temps d’accès très court, vitesse de lecture élevée, faible dissipation thermique et robustesse ?”, les disques SSD sont
présentés depuis plusieurs mois comme
l’avenir du stockage dans les ordinateurs portables.Déjà intégrés à certaines machines, avec des capacités atteignant jusqu’à 64 Go pour Lenovo, HP ou Toshiba, ils ne semblaient pas jusqu’ici rencontrer de problème particulier avec Vista. Le dernier Windows a-t-il des
difficultés à gérer des disques SSD de grande capacité, dont l’adressage est plus complexe ? Ou Sandisk avait-il besoin de trouver un bouc émissaire pour justifier ses retards de livraison ?Sollicités par la rédaction de 01net., ni Microsoft ni les autres industriels qui fabriquent des disques durs SSD (Samsung et Intel) n’ont livré pour l’instant leur point de vue officiel sur la
question. Mais nul doute que Microsoft demandera des explications à Sandisk.(1) Les disques MLC (Multi-Level Cell) stockent 2 voire 4 bits dans une même cellule de mémoire flash, à la différence des disques de première génération, dits SLC (Single Level Cell), qui stockent 1 bit par cellule.
Cela leur permet d’augmenter leur densité de stockage. Plus rapides et plus gros, ils sont toutefois plus difficiles à produire et nécessitent un contrôleur disque plus sophistiqué.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


David Maume