VMWare aurait-il du souci à se faire ? Déjà concurrencé par Microsoft et son
Virtual Server (Connectix) et par
l’outil open source Xen, il va maintenant devoir croiser le fer avec Virtuozzo ?” désormais revendu en France par Terra Virtual ?”, de SWSoft.Créé en 1997, cet éditeur américain, compte bien faire parler de lui sur le marché porteur de la virtualisation de serveurs. A l’heure où certains s’interrogent sur l’efficacité des outils VMWare dans un
environnement autre que le développement ou le test, Virtuozzo se veut être la solution idéale pour les serveurs de production.Notamment grâce à son expérience réussie auprès des hébergeurs, sa cible de longue date. Car bien que SWSoft ne soit pas connu des Français, la société avance plus de 200 000 serveurs virtuels déployés sous Linux.
Jusqu’ici purement open source, l’éditeur a même préparé une version Windows qui sera commercialisée dans un mois environ.
La virtualisation au niveau applicatif
Comme ses concurrents, Virtuozzo crée de multiples serveurs virtuels sur un même serveur physique. Pour Amiel Lavon, avant-vente chez Terra Virtual, Virtuozzo se différencie sur deux points : la virtualisation s’effectue au
niveau du noyau de l’OS, et non au niveau matériel, et isole les applications les unes des autres.‘ Ce choix n’implique qu’une très faible surcharge de ressources ?” de 1 à 3 %. Ce qui a assuré le large succès de la version Linux sur le marché des hébergeurs. Ces derniers arrivent à
empiler une centaine de machines virtuelles sur un même serveur ‘, ajoute-t-il. A titre de comparaison, les solutions VMWare seraient plus limitées en nombre de machines virtuelles (une vingtaine environ, en fonction de la capacité
du serveur physique) et consommeraient entre 10 et 15 % de ressources en plus. Ce qui n’aurait finalement pas d’importance, si l’on en croit Sylvain Siou, ingénieur système Emea pour VMWare : ‘ La chute
en performance des machines virtuelles n’est que de 3 à 5 %. Or, en réalité, 80 % de serveurs physiques fonctionnent à 15 % de leur potentiel. ‘Mais SWSoft avance d’autres arguments : nul besoin de redémarrer les machines lorsqu’on ajoute de la mémoire ou de l’espace disque au serveur, et la possibilité de créer des machines virtuelles avec huit
processeurs (seulement deux processeurs pour VMWare, et bientôt quatre). Enfin, Virtuozzo propose une console d’administration en standard, et affiche un prix d’entrée de gamme alléchant de 800 euros pour un processeur et dix
machines virtuelles.
Un seul système d’exploitation à la fois
Un bémol de taille, outre une sécurité encore basique entre les machines virtuelles, Virtuozzo ne peut pas héberger deux OS de nature différente. Un Linux ne pourra pas être hébergé sur un Virtuozzo Windows, et vice-versa.
‘ Virtuozzo présente un intérêt pour les entreprises qui veulent consolider plusieurs serveurs Windows 2003 ou plusieurs serveurs Linux ‘, se défend Amiel Lavon. Par ailleurs, Virtuozzo modifiant le noyau de
l’OS, chaque application doit être testée pour compatibilité avant déploiement.Virtuozzo peut-il se permettre ces faiblesses face à VMWare, qui affiche des millions de licences vendues et un chiffre d’affaires record de 80 millions de dollars au premier trimestre, en croissance de 104 % ?
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