L’année dernière des milliers d’internautes se sont pris pour des skippers engagés dans le Vendée Globe grâce au jeu en ligne Virtual Regatta. A partir du 2 janvier, son éditeur Many Players leur propose de repartir à l’aventure, mais sur le Dakar cette fois. Ils vont pouvoir se lancer dans une épopée de 8 600 kilomètres, entre le Chili et l’Argentine, à partir du site Virtual Dakar. Le jeu reproduit fidèlement les 15 étapes du rallye, avec ses difficultés techniques liées à la topographie.
Pour prendre le départ, pas besoin de réunir des sponsors pour équiper un véhicule : l’inscription est gratuite. De plus, la prise en main est rapide, l’interface en Flash ne nécessite pas une machine puissante. Tout le monde peut donc se lancer dans cette course virtuelle en conduisant, selon son choix, une moto ou une voiture.
« Le moteur du jeu reprend le principe de Virtual Regatta. Il s’agit de trouver la route la plus favorable pour être le premier à franchir la ligne d’arrivée. Sauf que le joueur n’a pas à lutter contre des vents et des courants, mais le désert, la toundra, la forêt », explique Philippe Guigné, CEO de Many Players.
Le chemin le plus court n’est pas toujours le plus rapide
Pour choisir sa route, le joueur doit tenir compte du code couleur porté sur les cartes. Ce sont elles qui indiquent la nature du terrain… et déterminent la vitesse du véhicule. Sur la toundra, le joueur peut espérer atteindre les 150 kilomètres de moyenne, en revanche, dans la forêt, il sera considérablement ralenti, sa vitesse tombant à une vingtaine de kilomètres par heure.
Comme pour le vrai Dakar, il faut être au rendez-vous chaque matin avec son itinéraire établi. Le départ se fait à 10 heures. Mais il faut rester vigilant au cours de la journée à la tournure que prend la course. Ne serait-ce que pour veiller à ce que la pression des pneus soit constamment adaptée au terrain traversé, au risque de les voir éclater.
Pour ceux qui n’ont pas la possibilité de se connecter autant qu’ils le souhaitent dans la journée, Virtual Dakar a mis en place des options payantes. Pour 10 euros, un assistant virtuel veillera à la pression des pneus tout au long des 15 jours que dure la course, pour 19 euros il se chargera en plus de l’assistance technique sans que le joueur ait à intervenir.
Le bivouac pour requinquer homme et machine
Le Dakar étant une compétition, il faut aussi tenir compte de l’avancée des concurrents grâce à une carte affichant le parcours des autres véhicules. Si un joueur se trouve à la traîne, il peut tenter de combler son retard en passant en mode « attaque ». Son véhicule gagnera en rapidité, mais il sera exposé à davantage d’incidents techniques et son chauffeur pourra connaître quelques faiblesses. Chacun de ces paramètres pouvant conduire à l’immobilisation du véhicule.
Les facteurs techniques et humains sont donc essentiels pour mener à son terme la course. Rien de tel que le bivouac pour remettre tout le monde d’aplomb. Chaque soir, en fonction de l’heure à laquelle la ligne d’arrivée virtuelle a été franchie, le joueur se retrouve à la tête d’un crédit-temps qu’il va dépenser en actions de bien-être pour son conducteur « pour requinquer son personnage, on a prévu des repas, des heures de sommeil et même des massages », détaille Philippe Guigné. Il faut aussi penser au véhicule et tâcher de rétablir son indice d’usure en changeant les pneus, les amortisseurs…
Le site n’est pas encore ouvert que 30 000 internautes sont déjà prêts à en découdre avec l’aventure. Pour Many Players, arriver à séduire 100 000 joueurs serait une belle réussite. Alors, serez-vous sur la ligne de départ le 2 janvier ?
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