Virgin Mobile confirme son intérêt pour la quatrième licence de téléphonie mobile de troisième génération (3G), disant discuter avec des partenaires et des banquiers en vue d’un dossier de candidature. « Nous sommes toujours dans la même posture : nous examinons le dossier de façon très favorable, nous le regardons de très près », a déclaré Philippe Maugest, secrétaire général de l’opérateur mobile sans réseau (MVNO) lors d’une conférence télécoms organisée par Les Echos.
« Nous discutons avec un certain nombre de partenaires », a-t-il ajouté, citant le cablo-opérateur Numericable et des groupes étrangers. « Nous nous agitons pas mal autour de ce dossier. C’est une décision que nous prendrons une fois l’appel d’offres lancé », a poursuivi Philippe Maugest.
Un prix cohérent
Le président de l’Autorité des télécoms (Arcep), Jean-Ludovic Silicani, a déclaré récemment s’attendre à deux candidatures. Iliad, maison-mère du fournisseur d’accès à Internet Free, fait figure de favori après avoir été l’unique candidat au premier appel d’offres lancé sans succès en 2007. Outre l’intérêt déclaré de Virgin Mobile, Bolloré s’intéresserait lui aussi à la quatrième licence.
Philippe Maugest a jugé « cohérent » le prix de 240 millions d’euros recommandé par la Commission des participations et des transferts (CPT) chargée de conseiller l’Etat pour l’estimation de ses actifs, faisant écho aux propos d’Iliad. Ce prix, relevé par rapport à une première estimation de 206 millions d’euros, servira de base à l’appel à candidatures que le gouvernement compte lancer d’ici à la fin du mois.
Mais il suscite l’ire des détenteurs des trois licences existantes (Orange, SFR et Bouygues Telecom), qui avaient déboursé 619 millions d’euros chacun en 2001 et 2002. France Télécom a fait savoir qu’il pourrait porter plainte auprès de la Commission européenne si ce montant était confirmé.
2 à 3 000 antennes seraient nécessaires
Après l’échec de l’appel d’offres de 2007, c’est cette fois une « mini-licence » qui sera mise en vente puisqu’elle représente un tiers du spectre disponible, soit cinq mégahertz réservés à un nouvel entrant, plus cinq mégahertz rétrocédés par les opérateurs existants.
« Les critères économiques et techniques sont relativement incertains », a toutefois ajouté Philippe Maugest, citant le prix des terminaisons d’appel pour le nouvel entrant – les tarifs facturés par un opérateur à un concurrent pour acheminer un appel d’un de ses clients – et le développement du réseau, estimant que la pose de 2 000 à 3 000 antennes seraient nécessaires au nouvel entrant.
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