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Viper 200, de Seagate : ce lecteur confirme les limites du format LTO Ultrium

Plutôt performant pour les gros fichiers, cette solution voit néanmoins son débit chuter en présence de petits fichiers.

Après le lecteur SureStore Ultrium 230 de HP, testé en décembre dernier, c’est au tour du Viper 200 de Seagate d’être soumis aux tests de notre laboratoire. Sur le papier, les caractéristiques de ce lecteur de bande au format LTO Ultrium sont alléchantes (lire encadré Caractéristiques).Pour mesurer les performances du Viper 200, nous avons réalisé des tests de sauvegarde sur un serveur Windows NT 4.0 Server SP6 exploitant deux Pentium III Xeon à 600 MHz et doté de 512 Mo de mémoire.Les données à sauvegarder étaient stockées sur un volume Raid 5, en mesure de fournir un débit soutenu en lecture de 30 Mo/s, constitué d’une grappe de quatre disques de 9,1 Go (à 10 000 tr/min), reliée à un contrôleur Raid Ultra 160 Mylex.
Le lecteur de Seagate était, lui, rattaché à une carte Adaptec AHA-39160 Ultra 160 SCSI dédiée.Le premier test a consisté à sauvegarder cinq gros fichiers représentant une quantité totale d’informations d’environ 5 Go. On constate ici que le débit mesuré au niveau du lecteur atteint 12 Mo/s, soit une valeur nettement inférieure aux 16 Mo/s théoriques annoncés par le constructeur.

Une configuration puissante est requise

En l’espèce, le Viper 200 se révèle 13 % moins rapide que le SureStore Ultrium 230 de HP, mais 30 % plus véloce que le Mammoth-2 d’Exabyte.Le second test visait à sauvegarder cette fois un grand nombre de petits fichiers (1 Go de données réparti sur plusieurs arborescences). Là, comme le SureStore 230, le Viper 200 voit ses performances s’effondrer, avec un débit mesuré de 7,1 Mo/s, deux fois moins élevé que le débit théorique et, au passage, nettement plus faible que celui du lecteur d’Exabyte.Il semble de fait que notre configuration de test, pourtant musclée, soit encore insuffisante pour permettre au lecteur d’exprimer sa pleine puissance. Reste à se demander si la configuration optimale requise côté serveur est aujourd’hui largement répandue en entreprise.

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François Bedin