Fondée en février 2000, SIMalliance veut développer l’usage des cartes SIM et du kit de développement SIM Tool Kit pour mettre à la disposition des opérateurs de téléphonie mobile des services à valeur ajoutée. Elle a développé une spécification, SIM @pplication Toolbox, qui permet l’accès aux services WAP à partir de téléphones mobiles ordinaires. SIMalliance réunit aujourd’hui cinq des principaux fabricants de cartes SIM : Gemplus, Giesecke & Devrient, Oberthur Card Systems, Orga et Schlumberger.Où en sont les travaux de la SIMalliance ? Une première spécification, SIM @pplication Toolbox, ou S@T, a été établie mi-mars. Elle sera rendue publique d’ici à quelques semaines. Les premières cartes l’utilisant devraient apparaître dans les tout prochains mois. Cela permettra aux opérateurs de ne pas rater le gros marché que représente la période de Noël pour les ventes de mobiles.Cependant, les téléphones WAP arrivent sur le marché. Quelle est la place de S@T dans ce contexte ? Il faut se mettre à la place des opérateurs et voir combien d’appareils WAP de première génération peuvent être mis en place sur le marché. D’après une étude réalisée par Microsoft, que je considère comme neutre car ne fournissant pas de matériels WAP, les livraisons de mobiles dotés d’un navigateur WAP ne représenteront que 13 % des livraisons totales cette année, et seulement 30 % en 2001. Donc, la grande majorité des utilisateurs de mobiles ne bénéficiera pas encore du WAP l’année prochaine. Certains opérateurs jugent utile de proposer une carte SIM équipée du navigateur S@T à leurs clients dès maintenant. D’autres attendent l’arrivée du GPRS(*).S@T aura-t-elle encore une utilité lorsque seront disponibles les futures générations de mobiles ? Les opérateurs réalisent que le WAP n’est pas l’Internet mobile promis. Ou, tout du moins, qu’il n’est pas aussi attractif que cette expression semble l’indiquer. Ils sont en train de revoir le marketing des services liés au WAP en attendant le GPRS, qui devrait fournir une bande passante suffisante pour en faire un véritable accès mobile à Internet. Et, avec le GPRS, ils se trouvent – comme avec le WAP – devant la question du nombre de terminaux disponibles. Seule une faible proportion des appareils WAP peut s’adapter au GPRS. Et, inversement, les premiers mobiles GPRS, qui apparaîtront à la mi-2001, n’utiliseront pas forcément la technologie WAP. Nous envisageons de porter S@T sur le GPRS pour bénéficier de l’augmentation de la bande passante. Et, dès à présent, certains appels d’offres concernant la troisième génération de mobiles mentionnent le portage de S@T sur les cartes utilisées dans les futurs appareils.
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