Invité de l’émission Vox Pop, sur la chaîne Arte, Xavier Niel a défendu sa politique de rupture avec les situations acquises dans les télécoms à la suite du lancement de Free Mobile.
Revendiquant haut et fort sa vision atypique des affaires, il affirme : « Nous avons essayé de gérer ce métier d’opérateur comme un métier grand public avec des marges différentes. Est-ce qu’on accepte qu’une marque grand public se mette à avoir des niveaux de marge énormes ? Non. C’est contestable. »
Ensuite, Xavier Niel enfonce le clou sur ce sujet : « Pourtant, lorsqu’on compare les niveaux de marge de la grande distribution avec ceux des opérateurs actuellement, après notre arrivée, nous avons des marges entre 6 à 8 fois plus importantes qu’un produit de grand distibution ».
Interrogé sur les niveaux de rentabilité de sa propre activité, Xavier Niel précise : « Notre niveau de marge moyenne Ebitda est d’environ 30 à 35 % comme nos concurrents » (cf entretien ci-dessous à la 8e minute de l’enregistrement vidéo).
Sourire en coin, un brin provocateur, comme à son habitude, il répond, ensuite, par l’affirmative au journaliste qui s’étonne que le forfait à 2 euros puisse, lui aussi, inclure 30 % de marge : « Si, Si… Pendant des années, vous avez payé des forfaits entre 60 et 100 euros. Alors, imaginez ! Il y a de gens qui ont très bien vécu dessus...»
A la fin de ce long entretien de 22 mn, le fondateur de Free se fait l’avocat d’une vision atypique du capitalisme et des affaires.
« Vous avez un certain nombre de monopoles ou d’ententes dans différents secteurs et on peut essayer de les péter en inventant un modèle de capitalisme qui soit différent ; c’est à dire un capitalisme dans lequel l’entrepreneur s’enrichit, l’entreprise s’enrichit et le consommateur fait une économie, c’est à dire que les trois soient gagnants » explique t-il.
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