Certes, les bridges sont moins médiatisés que les compacts -éternels premiers des ventes-, que les reflex -prisés par les photographes passionnés-, voire depuis peu que les micro 4/3 -ce format hybride qui mêle compacité et objectifs interchangeables. Et pourtant, ils conservent un atout qui les rend uniques: concilier performances optiques et simplicité d’utilisation.
C’est simple, ce WB5000 de Samsung pioche dans à peu près toutes les catégories. Des compacts, il retient la mode du grand-angle (et propose un agréable 26 mm pour des clichés de paysages). Des reflex, il reprend les modes de prise de vue semi-automatiques ainsi que manuelles, et surtout le fichier Raw, ce négatif numérique qui permet de traiter à volonté ses images après la prise. Et à défaut de proposer des objectifs interchangeables, il offre une très jolie plage focale, grâce à son zoom 24x. Il ne fait pas non plus l’économie de la vidéo HD, avec des films en 720p (compressés en H.264).
Complet, le WB5000 l’est donc sur le papier. Il se montre également au fait de la dernière tendance en photo numérique, la gestion améliorée des basses lumières. Canon a baissé le nombre de pixels sur son G11 pour éviter le bruit numérique, Sony commercialise sur le WX1 un capteur CMOS inversé pour embrasser plus de lumière, et Samsung, dans l’air du temps, propose un objectif qui ouvre à 2,8 (au lieu de 3,5 traditionnellement).
Concrètement, il sera possible d’obtenir des contrastes de netteté sensiblement plus importants entre premier et arrière-plan, et surtout de photographier plus facilement dans des conditions difficiles, sans forcément passer par le meilleur ennemi du photographe, le flash. Afin d’éviter le bruit, Samsung a décidé de brider le choix de la sensibilité: il faut descendre à 5 Mpix pour monter à 3200 ISO et à 3 Mpix pour passer en 6400 ISO.
Cela pourra paraître contraignant sur un bridge vendu comme un 12,4 Mpix, mais dans une gamme grand public, difficile de concilier ultra haute sensibilité et détails approfondis!
Outre sa gestion de la lumière, il restera à évaluer son ergonomie. Son écran TFT LCD de 3 pouces se positionne dans la norme, avec une résolution assez classique, quoique un poil faible, de 230 000 pixels. En revanche, l’écran n’est pas orientable, comme sur le P90 de Nikon par exemple, qui propose un zoom équivalent, et il manque une prise HDMI -toujours pratique pour profiter de ses vidéos en HD directement sur un écran compatible.
Ni compact ni reflex, mais suffisamment malin pour piocher de bonnes idées à tous les râteliers, le WB5000 a un potentiel indéniable. Commercialisé en octobre 2009 au prix un chouïa élevé de 369 €, il pourrait se poser comme l’une des valeurs tranquilles de cette fin d’année.
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