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Viacom réclame un milliard de dollars à YouTube

La plate-forme de vidéos en ligne est attaquée en justice par le groupe américain pour avoir mis à disposition sans autorisation plus de 160 000 vidéos.

Première publication le 5/2/2007 :YouTube va devoir retirer 100 000 clips vidéo piratesLa plate-forme de vidéos en ligne cède aux pressions de Viacom qui l’accusait d’exploiter illégalement ses programmes.Le torchon brûle entre YouTube (la célèbre plate-forme de vidéo en ligne) et le géant des médias Viacom (MTV, Paramount, DreamWorks SKG…). Après plusieurs mois de négociations, les deux acteurs ne sont pas parvenus à un accord
concernant la mise en place d’outils de filtrage et une juste rémunération des contenus diffusés sur YouTube par les internautes.En conséquence pour Viacom, la coupe est pleine et le groupe américain a décidé de demander à YouTube de retirer quelque 100 000 extraits de ses vidéos illégalement diffusées en ligne par les internautes. YouTube continue
‘ d’héberger et de diffuser en streaming d’énormes quantités de vidéos non autorisées ‘, a indiqué Viacom, cité par l’AFP, ajoutant que ‘ YouTube et
Google
[son propriétaire, NDLR] gardent tous les revenus générés par cette pratique, sans accorder de justes compensations à ceux qui ont assumé tous les efforts et les coûts pour créer ce
contenu ‘.

1,2 milliard de consultations sur Internet

Toujours selon Viacom, les 100 000 vidéos concernées auraient représenté 1,2 milliard de consultations sur le service de partage vidéo. De son côté, YouTube, qui s’est engagé à retirer les programmes incriminés, estime
‘ regrettable que (par sa décision) Viacom ne puisse plus profiter du public passionné de YouTube ‘, qui a aidé à promouvoir beaucoup des émissions produites par le groupe média.Un discours de façade, tout emprunt de mauvaise foi et d’hypocrisie assumée, tant il est clair que YouTube n’a pas seulement construit son succès d’audience sur les films autoproduits par les internautes eux-mêmes mais sur le pillage
systématique de contenus plus classiques issus des grands groupes médias, les internautes prenant l’initiative de poster en ligne les programmes litigieux. La nonchalance appliquée des procédures de filtrage de YouTube faisant le reste. Aujourd’hui,
la plate-forme d’échange et de partage de vidéos en ligne, fondée en février 2005, attire plus de 120 millions de visiteurs uniques par mois (chiffres Comscore, décembre 2006).

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Philippe Crouzillacq