Oublié Cyrix. Il faut désormais parler du C3. Le fabricant de composants, VIA Technologie, a profité du CeBit de Hanovre pour annoncer le changement de nom de sa gamme de processeurs. ” Un nom plus simple à retenir, que nous avons choisi en tenant compte de l’avis des utilisateurs “, déclare Wenchi-Chen, le président de la société taïwanaise.Derrière le discours marketing se cache une toute autre réalité. La notoriété de la marque Cyrix n’a pas suffi pour imposer le processeur sur le marché du PC économique convoité par VIA. Au contraire, “c’est devenu un handicap. Cyrix appartient au passé. Aujourd’hui, le nom fait fuir les intégrateurs et les distributeurs, affirme Christian Olivieri, responsable des ventes pour la France. Avec ce changement de nom, nous prenons un nouveau départ.”Le C3 a aussi de nouveaux arguments techniques pour séduire le marché. Grâce à un procédé de fabrication plus fin (0,15 micron), le processeur serait moins gourmand en énergie que ses principaux concurrents, le Celeron d’Intel et le Duron d’AMD. La nouvelle version de la puce, cadencée à 733 MHz, se montrerait aussi rapide que ses homologues, grâce à l’intégration de 64 Ko de mémoire cache de second niveau. Il est vrai que l’absence de cette dernière sur la précédente génération de puces se faisait cruellement sentir.VIA n’ambitionne pas de concurrencer Intel et AMD sur le terrain des performances et des processeurs haut de gamme. ” Intel et AMD bataillent sur le haut de gamme. Ils délaissent l’entrée de gamme. C’est une opportunité pour nous “, commente Christian Olivieri.
” Nous préférons nous concentrer sur la baisse du prix des processeurs, la diminution de leur consommation électrique, déclare Wenchi-Chen. Ce sont les critères les plus importants pour les marchés que nous visons : les PC économiques et les terminaux Internet. “Mais cette stratégie ne s’arrête pas au processeur. Du chipset à la carte mère, en passant par le circuit graphique et les composants réseau, le fabricant taïwanais maîtrise aujourd’hui tous les composants clés des PC. Il a ainsi profité du CeBit pour dévoiler une nouvelle carte mère économique ITX, au format très réduit (215 x 191 mm). Il propose aux intégrateurs des solutions économiques et complètes, basées sur trois plates-formes : PC, tablette Internet (Web pad) et console Internet (set top box). Les responsables de VIA se sont montrés moins loquaces sur le nom des sociétés prêtes à adopter ces deux dernières plates-formes. Face au renoncement de 3Com et aux hésitations de Gateway sur le marché des terminaux Internet, les candidats ne se bousculent pas au portillon.
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