A quelques rares exceptions près, l’année 2001 ne fera pas date chez les éditeurs du décisionnel. Seuls quelques-uns, comme Actuate et Crystal Decisions (ex-Seagate Software), voient leurs ventes de licences progresser. Pour Gartner, la vente des applications départementales, traditionnelle vache à lait du marché du décisionnel, devrait ?” au mieux ?” rester stable cette année. Quant au chiffre d’affaires, drainé par les suites destinées à l’ensemble de l’entreprise, il devrait poursuivre sa chute.Pour se relancer, les éditeurs ne peuvent plus multiplier les effets d’annonce. Les suites décisionnelles semblent, en effet, mûres du point de vue fonctionnel. Ce qui explique peut-être l’absence de rebondissements qu’a connue le marché du décisionnel cette année, contrairement à ceux de l’intégration d’applications (EAI) ou de la gestion de la relation client (GRC). Hormis l’acquisition par Actuate de Tidestone Technologies, un éditeur spécialisé dans l’établissement de rapports en Java, les dernières emplettes remontent à l’année 2000. Cognos s’était alors emparé de Noticecast (alertes et surveillance des processus métier) et de Johnson & Michaels, une société de conseil. De son côté, Business Objects avait acquis Olap@work pour l’édition de rapports Olap, Actuate Enterprisesoft, un spécialiste du développement Java, et Open Software, un intégrateur.
Le décisionnel analytique gagne des utilisateurs
Aussi, pour élargir leur public hors des statisticiens et des services informatiques, les éditeurs traditionnels du décisionnel et des éditeurs comme Informatica ou Information Builder poussent les solutions analytiques sous les feux de la rampe. Adaptée aux différents métiers de l’entreprise, l’analytique consiste en des applications décisionnelles préprogrammées et/ou facilement combinables. Fonctions que l’on pouvait déjà quelque peu obtenir avec les suites décisionnelles, mais qui, avec ces nouveaux habits, sont davantage mises en valeur.Reste que, pour Gartner, le marché du décisionnel devrait rester plat en 2001. Une absence de croissance qui accroît la pression sur les challengers d’un Business Objects en pleine forme. “Ses concurrents pourraient donc être obligés de baisser le prix de leurs produits”, prévient Howard Dresner, analyste à Gartner. Autant dire que, entre la crise et les efforts de recherche et développement, l’existence des petits éditeurs ne va pas être facilitée. Pour ces derniers, la bataille est peut être déjà perdue. Selon une étude d’IDC, 42 % du marché français des outils de restitution et de constitution ?” évalué à 2,7 milliards de francs en 2000 ?” est d’ores et déjà dans les mains de quatre acteurs : Business Objects, Cognos, SAS et Hyperion.
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