Pour les acteurs de l’administration des infrastructures de stockage, les quelques pas qui les séparent des solutions complètes, répondant aux besoins des utilisateurs, seront bientôt franchis. Mais ce discours est balayé par des remarques d’utilisateurs. “Il faut bien voir que certaines opérations, considérées comme élémentaires, se font encore à la main, lorsqu’elles ne nécessitent pas l’intervention du constructeur “, confie le responsable d’exploitation d’un grand compte français.Et, quand on leur parle de gestion d’infrastructures de stockage hétérogènes, les clients, prudents, installent des solutions les plus homogènes possible. Surtout qu’ils sont encore obligés d’appeler le constructeur pour modifier l’unité d’allocation d’un disque. Car les outils capables de gérer dynamiquement les ressources se font encore rares sur le marché.A tel point qu’ils sont convoités par les principaux éditeurs d’outils d’administration, qui négocient des partenariats pour pouvoir les intégrer dans leurs propres offres. En effet, l’allocation dynamique de ressources nécessite une parfaite connaissance de l’application et du système de fichiers utilisé.
Prendre en compte tous les éléments de l’infrastructure
En fait, les solutions dédiées au stockage souffrent de deux maux : la survente et leur jeune âge. Le premier mal s’explique par l’attente des clients, qui veulent des produits d’exploitation hautement performants pour prendre en compte l’ensemble de l’infrastructure de stockage fraîchement déployée.Le second mal est plus d’ordre psychologique. Ces outils sont assimilés aux solutions traditionnelles, qui, elles, bénéficient de plus de quinze ans d’expérience dans la gestion des réseaux, des systèmes et des applications. Il n’est pas possible de transposer ces produits rapidement et simplement au milieu du stockage.Cette opération complexe nécessite la prise en compte de tous les éléments de l’infrastructure, des commutateurs aux baies et aux bibliothèques, en passant par les serveurs de fichiers. Les constructeurs et les éditeurs travaillent donc désormais ensemble.Ils ont compris qu’il leur était impossible de continuer à développer des produits chacun de son côté, au risque de tuer le marché du stockage SAN naissant. Maintenant, les solutions de supervision ne doivent plus uniquement transmettre une alerte lorsqu’un disque est défaillant, mais bien proposer une granularité suffisante pour tous les équipements.Pour la détection des alarmes, deux techniques complémentaires, issues du monde des réseaux, sont mises en ?”uvre. La première consiste à intercepter directement les exceptions (traps) SNMP et à les analyser.La seconde repose sur les outils d’administration des équipements de communication et permet de récupérer des informations déjà traitées.Mais, en matière d’administration, la prochaine étape permettra la décorrélation complète des solutions d’administration et des plates-formes matérielles. Tous les éditeurs et constructeurs travaillent déjà sur ce concept, appelé virtualisation. Les bases en sont jetées aujourd’hui.
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