Du fait de l’afflux de données transitant sur le web, sous une multitude de formats différents et, souvent, incompatibles, il est de plus en plus fréquent de se trouver confronté à des documents inexploitables. “Les données sont structurées dans systèmes distincts, comme si elles provenaient d’îles éloignées, où les habitants ne parlent pas la même langue“, constate Sven Prytz, fondateur de la jeune société Webgiro. Cette start-up, créée en Suède en 1998, s’est attelée à relever le défi du langage universel, qui s’affranchit des formats et de leurs problèmes d’interopérabilité. “Il est essentiel de rendre les échanges les plus naturels possible, insiste Sven Prytz. Le choix est simple : investir massivement et changer les systèmes existants pour les mettre au goût du jour. Ou utiliser un système qui transpose tout à la volée“. Mais la panacée n’existe pas encore, même s’il est déjà possible de lier ponctuellement certains ” langages ” numériques entre eux.
Une première version sur le marché
Présenté à Londres en mars, à l’occasion d’une conférence sur le commerce électronique mise en place par de l’ISSS (Information Society Standardization System, organisation de standardisation européenne), le DECML (Defined e-Commerce Modeling Language, ou protocole de traduction pour l’environnement de l’e-commerce) a intégré les projets actuels de l’organisme. Travaillant de très près avec les grands du milieu (Hewlett-Packard, Microsoft et Worldcom), la jeune pousse a déjà mis sur le marché une première version de son traducteur, qu’il reste encore rendre universelle. “Si on couvre les grands langages, quelques ” dialectes ” doivent encore être pris en compte, schématise le créateur de la start-up. Nous devrions avoir la version complète d’ici à dix-huit mois“, assure Sven Prytz.Le principe : les données sont transférées à l’aide d’un tunnel virtuel, qui lie l’expéditeur au destinataire. Le système identifie automatiquement les standards en jeu, crypte les données et les expédie. “ L’interopérabilité est assurée en temps réel et en toute sécurité. C’est un point clé du système“, insiste le créateur de Webgiro.Mieux, en partenariat avec l’Institut royal de technologies, l’équipe planche actuellement sur une méthode de navigation liée à la gestion des connaissances, “ qui devrait annoncer la nouvelle façon de surfer “. Au lieu de se limiter à afficher des pages, le logiciel de navigation sintéressera davantage à leur contenu. Actuellement en test, ce navigateur devrait être intégré à la version finale du produit.
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