C’est un peu un pétard mouillé qu’a allumé Christian Pierret lors de Telecom 99 Genève… Le secrétaire d’Etat à l’Industrie a bien annoncé le dégroupage de la boucle locale de France Télécom pour faire de l’ADSL (haut débit sur fils téléphoniques de cuivre). Mais il s’agit d’un dégroupage “; allégé “. En effet, le gouvernement a décidé de retenir l’option 3 de dégroupage définie par l’Autorité de régulation des télécoms (ART) dans sa consultation publique, qui n’est en fait qu’une offre de revente de trafic. En clair : les concurrents de France Télécom vendront de l’ADSL étiqueté France Télécom. Ils ne pourront pas – pour l’instant – venir installer des équipements actifs dans les locaux de France Télécom et vendre leur propre offre ADSL au client final, ce qui correspond à l’option 1 de l’ART – l’option 1 est le vrai dégroupage sur les fils de cuivre qui aboutissent chez l’abonné final.
France Télécom demeure ainsi le ma”tre d’?”uvre de l’ADSL, ce qui ne satisfait pas les alternatifs. “; Il faudrait pouvoir disposer de l’option 1 à la rentrée 2000”, nous confie l’un d’entre eux. Impossible de savoir si ce v?”u sera exaucé, d’autant que Christian Pierret a exclu le dégroupage pour la voix, plutôt associé au niveau 1. France Télécom devra mettre au point une offre commerciale et non d’interconnexion, ce qui ne l’obligera pas à orienter ses tarifs vers les coûts.
Des licences radio avant l’été 2000
Une autre façon de concurrencer France Télécom sur la boucle locale est d’utiliser les techniques radio. Jean-Michel Hubert, le président de l’ART, a confié qu’il prévoyait d’attribuer quatre licences par région, deux nationales (bande des 3,5 et 26 GHz) et deux régionales (26 GHz). Un opérateur pourra posséder plusieurs licences régionales. Elles seront attribuées selon des critères de sélection (comme l’engagement de déploiement) “; avant l’été 2000” j
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