En mai 2001, Le Nouvel Hebdo relatait les nombreux démêlés des syndicats avec les intranets des entreprises. Liberté d’usage chez les uns, interdiction formelle chez les autres… Faute de loi précise, les directions des ressources humaines improvisaient pour tenter d’organiser l’usage du web et de l’intranet au bureau. Avec, à la clé, les inévitables abus : du petit chef qui espionne la correspondance online de ses collaborateurs au cadre dilettante qui utilise la ligne haut débit de la société pour constituer sa discothèque personnelle. Une situation appelée à se généraliser puisqu’en janvier 2002, 20 % des Français disposaient déjà d’un accès internet sur le lieu de travail. Ainsi, en février dernier, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) plaidait pour que l’entreprise mette à la disposition des instances représentatives du personnel un compte de messagerie dédié et sécurisé. Le collège de la Cnil reconnaissait même le droit au salarié à utiliser sa connexion internet à des fins personnelles, dès lors que l’usage en est raisonnable et conforme aux bonnes m?”urs. Autant de recommandations qui devraient inspirer dans les mois à venir un législateur. Histoire de mettre notre code du travail à l’heure des nouvelles technologies de linformation et des communications.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.