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Vente en ligne : Wish est accusé d’arnaques « massives » par la répression des fraudes française

La plate-forme de e-commerce aurait trompé ses utilisateurs sur les prix qu’elle pratiquait. L’affaire va être jugée par les autorités judiciaires. 

La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) « a mis en évidence des agissements s’apparentant à des pratiques commerciales trompeuses » sur la plate-forme Wish, a-t-elle assuré, ce lundi 30 novembre, dans un communiqué, confirmant une information de Ouest-France.
Si ces pratiques sont avérées, elles « peuvent conduire à une amende pouvant aller jusqu’à 10 % du chiffre d’affaire annuel de la société », a expliqué à l’AFP Romain Roussel, le directeur de cabinet de la DGCCRF. Le dossier a été transmis au Procureur de la République.

Jusqu’à 90 % de (fausse) réduction

Ces pratiques « seraient particulièrement graves car susceptibles d’altérer le comportement des consommateurs et d’induire une concurrence déloyale vis-à-vis des autres commerçants », estime la DGCCRF. Après « plusieurs mois » d’enquête, le service de Bercy a relevé des réductions de prix « particulièrement attractives pour les consommateurs » (jusqu’à 90 %) mais « dénuées de toute réalité économique » car calculées sur des bases de prix « trompeurs ».

Les enquêteurs ont aussi relevé des mises en avant de produits « de forte notoriété » mais qui ne sont pas disponibles à la vente sur le site Web, géré par la société Contextlogic Inc. 
Enfin, l’entreprise présente des produits avec des logos ou signes distinctifs « s’apparentant à ceux de marques déposées notoires », notamment pour des articles de sport ou des parfums, mais qui sont « de nature à induire en erreur les consommateurs ».

100 millions d’utilisateurs actifs par mois

« Ce sont des pratiques qui ont l’air relativement massives sur le site », a ajouté le directeur de cabinet de la DGCCRF à l’AFP, « c’est pour ça que nous avons considéré que ces faits étaient suffisamment graves et qu’ils méritaient d’être transmis au juge. Ce sera à l’autorité judiciaire de statuer sur les suites qu’elle jugera adaptées ».

Créée en 2010 et basée à San Francisco, la plate-forme se concentre sur des produits bon marché principalement fabriqués en Chine. Elle a affirmé le 23 novembre avoir 100 millions d’utilisateurs actifs par mois, et se prépare à une introduction en Bourse aux États-Unis.

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M. S.-R. avec AFP