Payer 5 euros pour accéder au contenu exclusif d’une chaîne YouTube. C’est ce qu’a annoncé Neal Mohan, chef produit de YouTube, ce 21 juin sur le blog de la société. La nouvelle fonctionnalité Channel Memberships, proposera aux créateurs de faire payer 4,99 dollars à leurs abonnés. Pour cette somme, ils pourront avoir accès tout d’abord à des badges uniques, des nouveaux emojis et des publications réservées aux membres depuis l’onglet Communauté.
Mais l’essentiel se trouvera du côté vidéo avec des live streams exclusifs, des vidéos supplémentaires ou encore des dédicaces. Ce système a déjà été testé auprès de quelques comptes avec succès : le comédien Mike Falzone a plus que triplé ses revenus, tandis que le couple de voyageurs Simon & Martina ont constitué une communauté resserrée et a conçu pour elle une mini-série.
Des vidéos en direct pré-enregistrée
Autre source de revenu possible pour les créateurs, la possibilité de vendre du merchandising, soit des objets ou des gadgets à leurs couleurs ou effigie. En partenariat avec Teespring, une société spécialisée dans ce domaine, les youtubeurs pourront personnaliser des coques de smartphone ou des t-shirts, à choisir parmi une vingtaine d’objets.
Enfin, la fonctionnalité Premieres est dédiée aux vidéos en direct. Les créateurs pourront diffuser en live des vidéos tournées à l’avance. Si l’on perdra en spontanéité quant au contenu, cela permettra de créer l’évènement autour d’une vidéo, sorte d’avant-première de sa diffusion, pendant laquelle les spectateurs pourront utiliser le chat pour en discuter.
Le modèle n’est plus seulement gratuit
Après la création de YouTube Music et Premium, cette déferlante de nouveautés n’est pas sans rappeler l’offensive de Facebook qui vient de proposer une solution équivalente aux administrateurs de groupes. Ils pourront faire payer jusqu’à 29 dollars l’accès à certains de leurs contenus.
Cela montre que le réseau social et Google, soit les deux plus importantes régies publicitaires du numérique, tente de diversifier leur modèle gratuit vers celui de l’abonnement. Reste désormais à voir si le public suivra et sera prêt à payer pour ce qu’il a toujours eu gratuitement.
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