‘ Aujourd’hui, j’ai désactivé mon compte sur Facebook ‘, écrit sur son
blog Irène Delse. Pour cette internaute,
la nouvelle stratégie publicitaire dévoilée début novembre 2007 par le site de réseau social a apparemment du mal à
passer. ‘ Ces derniers jours, plusieurs blogueurs de sexe masculin ont vu s’afficher sur leur profil Facebook du spam pour un traitement de l’éjaculation précoce… D’ici à ce qu’ils me proposent un traitement antirides
ou l’éternel serpent de mer du
“Viagra for women”, il n’y a qu’un pas ! ‘, explique la blogueuse en colère.Mais pour Mark Zuckerberg, fondateur du site, ce ne sont pas les réactions épidermiques de certains internautes, effarés à l’idée que leurs informations personnelles et leur profil soient vendus à des publicitaires, qui devraient
changer la donne. Car, depuis son lancement en 2004, Facebook a toujours entretenu des relations passionnées avec ses membres.Il y a eu les états d’âme des premiers utilisateurs du site, des étudiants des plus grandes universités américaines, qui avaient mal supporté l’ouverture de Facebook au grand public. Plus significatif, peut-être, fut
l’appel au boycott du site en septembre 2006. Tout était parti d’une nouvelle fonction (le news feed, un fil d’actu pour tenir vos amis au courant de ce que vous
faites), maladroitement mise en ligne par les développeurs du site. Elle ne donnait pas aux utilisateurs le moyen de contrôler quelle information pouvait être diffusée dans leur réseau Facebook.Dans un e-mail posté sur le blog du site, Mark Zuckerberg avait tenté de rattraper la bévue. ‘ On s’est vraiment planté […] Quand j’ai créé Facebook il y a deux ans
[…] je voulais construire un environnement où chacun pourrait partager les informations qu’il souhaite, en ayant la possibilité de contrôler avec qui il veut les partager. ‘
Vers un exode massif des membres de Facebook ?
Les derniers propos de Mark Zuckerberg rapportés dans la presse montrent toutefois une légère évolution dans l’idée qu’il se fait de son bébé. ‘ Nous allons aider vos marques à faire partie des conversations
quotidiennes entre les membres ‘, a récemment indiqué l’ex-étudiant d’Harvard, dans un courrier (confidentiel) adressé à ses annonceurs.Mais pas de panique ! Pour les situations de crise, Mark Zuckerberg a également un argumentaire tout prêt : ‘ Cela peut paraître idiot, mais je voudrais remercier tous ceux qui nous ont écrit, qui ont
créé des groupes et qui ont protesté, indiquait-il
le 8 septembre 2006.
On ne voulait pas vous énerver, mais on est content que vous nous ayez parlé ! ‘Reste à savoir si les effets induits par la nouvelle stratégie publicitaire de Facebook ne seront pas plus dévastateurs qu’une simple boulette technique dans la mise en ligne d’une application. Car, cette fois-ci, on pourrait bel et
bien assister à un exode massif des membres vers d’autres réseaux sociaux.Encore que… Quitter Facebook (c’est-à-dire fermer son compte) n’est pas aussi facile qu’il y paraît. ‘ Lorsque l’on veut désactiver son profil, Facebook vous demande de choisir la cause de votre départ…
Puis affiche un argumentaire pour essayer de vous convaincre de rester ‘, note Irène Delse.Un peu comme un conjoint qui n’arriverait pas à accepter son prochain divorce. ‘ Vous trouvez l’outil chronophage ? Vous ne le trouvez pas utile ? Vous recevez trop de courriels ? Vous craignez pour
la sécurité de vos données… ‘
‘ Euh, non, merci. Là, tout ce que je désire, c’est quitter la barque ‘, tranche la future ex-fiancée de Facebook.
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