Cowboy, le constructeur belge de vélos électriques et connectés, trace sa route. L’année 2022 a vu l’arrivée de deux nouveaux modèles, le C4 et le C4 ST. En 2023, la principale nouveauté des vélos connectés de la marque ne sera pas visible à l’œil nu. Elle touche au logiciel et modifiera en profondeur le comportement de votre fidèle destrier. Les vélos Cowboy vont bénéficier d’une mise à jour critique qui les dotera d’une « puissance adaptative ». Cette fonctionnalité, en développement depuis plus d’un an chez Cowboy, vise à améliorer les performances des vélos en pente.
Tanguy Goretti, l’un des fondateurs de la marque, explique que l’idée de cette fonction est née d’un commentaire concernant les vélos de la marque : « les vélos Cowboy sont très bons, mais pas pour San Francisco ». La topographie de la ville et ses nombreuses collines ne permettraient pas au vélo connecté belge de s’exprimer dans la cité de la Baie comme sur le reste des villes. Les ingénieurs de Cowboy se seraient alors mis en tête de résoudre ce problème et d’apporter une solution qui rendrait leurs vélos plus performants sur ces terrains exigeants et, de manière générale, plus polyvalents. Voilà pour l’anecdote.
Même moteur, nouveaux réglages
La solution imaginée par Cowboy est l’« adaptative power » ou puissance adaptative. Autrement dit, modifier le comportement du moteur pour le rendre plus performant lorsque le terrain l’exige. C’était déjà l’une des promesses initiales de Cowboy qui s’appuie depuis la première version de son VAE sur un capteur de puissance et sur un algorithme maison pour délivrer la puissance adéquate et se passer de vitesses. Néanmoins, force est de constater que ce système n’était pas idéal pour affronter les pentes, pour la raison essentielle qu’il ne pouvait pas les anticiper.
C’est sur ce point qu’agit la nouvelle puissance adaptative du vélo. Une fois mis à jour, le Cowboy sera capable de prendre en compte les résistances naturelles auxquelles son propriétaire fait face. Inclinaison du terrain, sens et puissance du vent, poids à l’arrière dans le cas d’un siège-bébé… de nombreux paramètres sont désormais pris en compte afin d’adapter la réponse du moteur. Désormais, le système du VAE ne se contentera plus d’analyser la vitesse et la fréquence de pédalage pour juger de l’assistance nécessaire. Ces données seront prises en compte, bien entendu, mais elles seront complétées par celles fournies par le gyroscope par exemple. Au final, c’est la recette de l’algorithme qui s’en trouve profondément modifiée, et le comportement du vélo en conséquence.
La puissance adaptative sera réservée aux Cowboys 4 et 4ST. Tous les nouveaux vélos vendus y auront accès. Quant à ceux qui sont en circulation depuis un an maintenant, ils devront simplement être mis à jour via l’application pour smartphone. Pourquoi les vélos des générations précédentes ne sont-ils pas éligibles à ce nouveau réglage ? Cowboy explique qu’il s’agit d’une question d’équipement essentiellement, leur hardware n’étant pas au niveau de la dernière génération.
Plus de puissance, moins d’autonomie ?
Augmenter la puissance en pic sur les phases les plus exigeantes n’est-il pas périlleux pour l’autonomie des Cowboy ? À cette question, Tangui Goretti répond assez simplement : « pour compenser ce besoin supplémentaire de puissance, nous avons réduit l’utilisation du moteur en descente, là où il est le moins utile ». Ainsi, dans des conditions classiques (peut-être pas à San Francisco), les « économies » de batterie réalisées sur les descentes permettraient de compenser les besoins supplémentaires en montée. Enfin, il sera possible de modifier, via l’application, le comportement de l’adaptative power et d’apporter un peu de finesse et de personnalisation au comportement du VAE. De la même façon, il sera possible de suivre dans le menu dédié de l’application, les statistiques d’utilisation de ce « boost » pour mieux l’appréhender.
De nouvelles perspectives pour Cowboy
Cette nouvelle fonctionnalité pourrait paraître anodine, notamment lorsqu’on utilise son vélo essentiellement sur un terrain plat. Il n’en est rien et elle pourrait même avoir un impact significatif pour les plans futurs de la marque. En effet, cette adaptative power apparaît comme la pièce manquante du puzzle pour développer des nouveaux VAE plus exigeants en matière de puissance, sans nécessairement tout faire reposer sur le couple du moteur. Cowboy pourrait, par exemple, envisager la fabrication d’un vélo cargo, sans modifier son ADN. Interrogé sur ce point, le cofondateur de la marque botte en touche sans démentir la rumeur : « nous sommes une marque de mobilité urbaine et nous étudions toutes les solutions qui permettent de tirer parti de notre savoir-faire », résume-t-il.
Chez Cowboy, en 2023, les progrès seront essentiellement logiciels. Néanmoins, le fabricant entend ajouter un peu de nouveauté dans son catalogue et inaugure l’arrivée de trois nouveaux coloris, argile, figue et lavande. Quant aux propriétaires de versions précédentes, ils ne seront pas délaissés. Le fabricant belge prévoit le déploiement de trois mises à jour majeures dans l’année, qui concerneront l’intégralité de la flotte.
Avec l’adaptative power, Cowboy persiste dans la voie qu’il s’était fixée initialement, c’est-à-dire développer un vélo sur lequel la partie « software » serait au moins aussi importante que l’aspect mécanique. En consacrant une mise à jour majeure sur deux de ses vélos au logiciel, le fabricant reste fidèle à sa ligne de conduite, celle d’aborder le VAE comme s’il s’agissait d’un smartphone sur roues.
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Est ce que Cow Boy a inventé cette technologie?
Ou bien est ce que c’est e-Bikelabs qui l’a inventé?
Je pose la question parce que e-Bikelabs poursuit CowBoy en justice à propos du brevet.
J’dis ça, j’dis rien…
eBikeLabs conçoit des logiciels pour gérer l’électronique des vélo électrique. La société avait un accord d’exclusivité avec Cowboy à qui ils ont fourni toute leur techno à intégrer dans les vélos Cowboy. Et comme par miracle, dès la fin du travail d’intégration, la société Cowboy annonce avoir mis au point un nouveau système de gestion de leur vélo et dénonce le contrat avec eBikeLabs. 01Net pourrait peut-être nous en dire plus plutôt que de faire leur publicité, non ?