Si dans l’industrie automobile le freinage régénératif est une technologie largement répandue, ce n’est pas encore le cas pour les vélos à assistance électrique sur lesquels on retrouve des moteurs plus classiques. Mais la donne pourrait bientôt changer. Une entreprise espagnole, Niche Mobility a mis au point le premier moteur de VAE capable de récupérer de l’énergie au freinage et lors des phases de décélération. Pour être exact, c’est le premier moteur qui fait cette promesse, sans demander l’intervention du cycliste. En effet, d’autres motoristes se sont essayés à cet exercice, mais une manipulation humaine, voire une action comme le rétropédalage, était nécessaire pour activer la récupération d’énergie. Dans le cas de Niche Mobility, il n’y a rien de tout ça, la phase de régénération est gérée de manière logicielle et travaille de paire avec un moteur particulièrement évolué.
Dénommé ADTS, il fonctionne exactement comme le frein moteur des voitures électriques. Concrètement, sur les phases de décélération, il opère une légère résistance qui lui permet de récupérer une partie de l’énergie dépensée. Si en voiture ce phénomène peut être intéressant en fonction de la topographie ou du style de conduite, il paraît difficile de l’adapter au vélo. Au contraire, jusqu’ici, les motoristes travaillaient à faire disparaître au maximum le phénomène de frein moteur afin de tendre au maximum vers un mode roue libre.
Du frein moteur plutôt que de la roue libre ?
La solution de Niche Mobility parviendrait à limiter les freinages non nécessaires grâce à sa partie logicielle et une utilisation judicieuse des données transmises par le gyroscope du système. Enfin, pour qu’un tel moteur fonctionne à plein, il doit être en accord parfait avec la transmission. C’est la raison pour laquelle Niche a opté pour un moteur à variation continue et une transmission automatique. Dit autrement, le cycliste n’a pas à gérer le passage de vitesses, c’est encore une fois l’algorithme qui se charge d’interpréter des données telles que la vitesse, la fréquence de pédalage ou bien l’intensité du coup de pédale, pour délivrer le bon niveau d’assistance.
Sur la partie plus conventionnelle de la fiche technique, le moteur espagnol s’avère là encore très complet. Doté d’une puissance de 250 W, il pourrait délivrer un couple allant jusqu’à 120 Nm, ce qui lui permettrait d’être déployé sur tout type de vélo à assistance électrique, de l’urbain au VTT en passant par le cargo. Enfin, dans les informations dévoilées par Niche Mobility, l’ADTS fonctionne, au choix, avec une batterie de 450 Wh ou 650 Wh et un bel afficheur doté d’un écran de 2 pouces. Quant à sa vitesse maximale d’assistance, elle est réglable en fonction de la législation locale, soit 25 km/h dans sa version européenne.
Sur le papier, la promesse du moteur de Niche Mobility est tout simplement révolutionnaire, mais il faudra convaincre lors de tests en conditions réelles pour s’imposer dans ce marché réputé fermé. Après une première levée de fonds réussie, Niche Mobility a décidé de s’appuyer sur un financement participatif pour la suite du développement de son ADTS. Pour ce faire, l’entreprise espagnole utilise la plateforme Crowcube. L’entreprise espagnole espère ainsi fabriquer 500 moteurs pour l’Europe dès l’an prochain avant d’augmenter ses capacités de production à 50 000 unités environ en 2027.
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Source : Niche Mobility
nan mais, 25km/h dans sa version européenne … et donc , il suffit de mettre une plaque / assurance et CG et tu passes à 45km/h …. ?
Lors de l’utilisation, la batterie chauffe. Faire sauter la limite de vitesse, c’est employer plus longtemps le moteur à pleine puissance. Solliciter plus longtemps les ressources maximums de la batterie. Ce n’est pas sans risque.
chut
Interressant. Mais on ne sait pas combien de watts , on récupère… C’est généralement assez peu dans les tentatives déjà réalisées sur d’autres véhicules.
Si effectivement sur les prote de la Beauce, et les grande plaines, la récupération est nulle, elle commence à être intéressante dans les villes.
Et là où je vis, dans les monts d’Ardèche, à 900 m d’altitude, et bien ça permet de gagner au moins 20/25% d’autonomie, mais surtout d’avoir du frein moteur !
La première boulangerie est à 12 km, 12 km de descente de 4 à 8%, en quelques mètre, mon gros VAE de 750w dépasse les 50 km/h, si j’ai un moment d’inattention, si je laisse la machine s’emballer et bien, c’est la chute au ravin assurée.
Il y a quelques jours j’ai parcouru un petit circuit de 54 km, et bien, le dénivelé total était de sensiblement 1800 m, 22 km de montées, et 22 km de descentes, dans les descentes, lil faut actionner les freins tout les 35m, pour que la machine ne pas prendre trop de vitesse et termine dans le ravin (un virage serré tout les 100 m et souvent une seule voie )….
Donc, ces système sont bien utile pour s’adapter au relief de la région….
La récupération d’énergie dans les descentes existe depuis plus de 20 ans dans les kits canadiens Bion X. Mais le moteur / dynamo est dans la roue arrière et le taux de récupération n’est que de 25%…
La difficulté apparemment surmontée par Niche est d’avoir succombé au standard imposé par Bosch en mettant l’ensemble moteur/ génératrice et la “roue libre” dans le moyeu central.
C’est le concept que nous les montagnards attendions depuis longtemps.
Bravo ” Niche ” . Quand peut-on passer commande ?
J’avoue que ce sera la solution qui pourra déclencher mon achat . La régénération électrique permet de soulager énormément les freins . Nous sommes propriétaires de deux voitures électriques .