Bafang a mis au point un nouveau système de transmission automatique à trois vitesses. Le système peut équiper tout type de vélo, mais c’est sur les vélos électriques qu’il devrait faire fureur. En effet, de nombreux utilisateurs de VAE n’utilisent pas ou peu leur gâchette de vitesses, préférant jouer sur l’assistance, au risque d’endommager la transmission. Pour contourner ce problème, rien de mieux que de faire disparaître les vitesses manuelles et d’opter, comme en voiture, pour une boîte automatique. L’approche n’est pas nouvelle, des acteurs tels qu’Enviolo proposent d’ailleurs des transmissions automatiques à moyeu, mais cette fois, c’est Bafang un fabricant connu pour ses tarifs agressifs qui va proposer sa propre solution.
En effet, davantage connu pour ses moteurs, le Chinois fournit nombre de fabricants de cycles que ce soit Intersport, Decathlon, Le Vélo Mad ou encore Reine Bike. Son avantage ? Ses tarifs sont nettement plus accessibles que ceux de Bosch (qui impose par ailleurs un certain volume de ventes pour fournir ses solutions) pour des performances plus qu’honorables. De fait, les moteurs Bafang se retrouvent sur de nombreux vélos électriques à bas prix. Le fabricant chinois pourrait donc bien reproduire le même schéma avec sa transmission.
Simplifier la pratique du vélo électrique
Le système de Bafang est une transmission automatique à trois vitesses qui se passe de câble, de commande et de pignons. Conçue pour être placé sur le moyeu de la roue arrière, la transmission fonctionne grâce à un système d’engrenages et un capteur de couple qui déterminent le bon rapport en fonction de la vitesse du vélo et de la fréquence de pédalage. Selon Bafang, l’opération s’effectuerait « de manière silencieuse, discrète et précise ». L’intérêt d’une telle solution, c’est évidemment de rendre la pratique du vélo électrique plus simple en automatisant le passage des rapports et en diminuant les coûts d’entretien.
Le moyeu conçu par Bafang pourrait être adapté à tous types de roues pour des tailles comprises entre 20 et 28 pouces. Il peut fonctionner de concert avec un moteur placé au niveau du pédalier (ou moteur central) ou un moteur à moyeu avant. En revanche, dans la mesure où il prend place sur la roue arrière, il est incompatible avec les moteurs moyeu arrière.
Le fabricant précise également que sa transmission fonctionne aussi bien dans la limite de 25 km/h d’assistance (réglementation européenne) qu’à 32 km/h (réglementation américaine). En revanche, la transmission est limitée en matière de couple et n’est compatible qu’avec des moteurs développant moins de 80 Nm. Nul doute que cette limite devrait être levée à mesure que Bafang peaufine sa transmission, mais pour un premier modèle, elle devrait déjà satisfaire de nombreux de fabricants. L’équipementier ne précise pas si son système est compatible avec d’autres moteurs que les siens ou s’il réserve la distribution de sa transmission automatique aux vélos équipés de moteurs maison.
La transmission automatique va-t-elle faire disparaître les vitesses ?
Il sera intéressant de voir quels fabricants intégreront en premier la solution de Bafang et selon quelles modalités. En effet, le système est à la fois compatible avec une chaîne ou une courroie, mais le choix de l’un ou de l’autre a nécessairement de fortes conséquences, que ce soit sur le choix des roues qui l’accompagnent ou encore sur le prix. Il sera également intéressant d’observer les performances de cette transmission automatique. À ce jour, plusieurs solutions similaires existent, l’une d’entre elles étant employée sur un vélo aussi répandu que le Cowboy par exemple. Mais jusqu’à présent, les transmissions automatiques pour les vélos ont eu du mal à remporter l’adhésion du public. Lorsqu’elles y sont parvenues, avec Enviolo par exemple, c’était le plus souvent sur des vélos particulièrement chers. Tel est donc le défi de Bafang : proposer une transmission automatique performante et accessible.
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Source : Bafang
