Pressé par la concurrence des autres entreprises de travail temporaire d’un côté et des sites internet d’emploi de l’autre, Vediorbis utilise le web pour électroniser un maximum de tâches administratives. Cela doit permettre aux agences de se concentrer sur leur métier de conseil et de suivi des intérimaires. Dernière pierre en date à ce projet: la signature électronique, proposée aux entreprises clientes pour les contrats passés avec Vediorbis. “Le client disposera, via internet, d’une base où il pourra signer le contrat déjà paraphé par l’agence”, explique Robert Vesoul, directeur marketing et e-business. L’enjeu: gérer des masses de documents tout en réduisant le temps nécessaire à la double signature.
Un lecteur de cartes à puce dans l’agence et chez le client
En fait, la société avait déjà mené une expérience test avec un constructeur automobile. Ainsi, quand les décrets sur la signature électronique ont été publiés (le 31 mars dernier), les mécanismes et la pratique de ce genre d’opération lui étaient déjà familiers. Pour plus de sécurité, c’est une solution avec lecteurs de cartes à puce qui a été retenue : un en agence et un chez le client. Une équipe de Vediorbis en assurera le support. “Tout est en place chez des clients pilotes, précise Robert Vesoul. La phase de déploiement commencera au mois d’octobre.”La signature électronique des contrats fait figure de première étape dans l’attente de pouvoir l’appliquer à d’autres transactions avec les organisations publiques. Ce dispositif complète un processus entamé en 1998 avec l’ouverture du site web de Vediorbis. La plupart des étapes d’une transaction sont maintenant électronisées. Pour sa recherche de travailleurs intérimaires, l’entreprise peut ainsi remplir un formulaire de commande sur le site. Pour gérer les horaires et les contrats de ces salariés, Vediorbis fournit aux clients son logiciel Temp’Office, dont “les fonctions migreront progressivement vers notre plate-forme e-business”, note Pierre-Michel Bret, directeur informatique. Enfin, l’an dernier, l’entreprise de travail temporaire électronisait tout le reporting, avec un portail extranet donnant accès, pour chaque client, aux données liées à la prestation. De son côté, le candidat intérimaire dispose de la batterie de services pour déposer son CV, gérer son parcours, localiser une agence ou encore, depuis un partenariat conclu en mai dernier avec l’éditeur Performanse, tester sa personnalité en ligne.Pour toutes ces initiatives, Vediorbis fait figure de site pilote du groupe Vedior. “La France est le deuxième marché mondial après les Etats-Unis, explique Robert Vesoul. Et les trois premiers acteurs, dont Vediorbis, couvrent 75% du marché français. Ces deux éléments en font un champ d’expérimentation particulièrement attractif.”
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