Toujours en quête d’une hypothétique reconnaissance officielle, le vote électronique et le vote en ligne commencent à rentrer dans les m?”urs politiques. Les élections présidentielles et législatives étaient l’occasion rêvée pour un premier test symbolique grandeur nature. Les sociétés porteuses de projet, Election.com et France Telecom R&D ont jeté leur dévolu sur Vand?”uvre-lès-Nancy en Meurthe-et-Moselle et Mérignac, en Gironde.Techniquement parlant le vote en ligne et le vote électronique recèlent des différences notables.On trouve, d’un côté, le vote en ligne ” classique ” (ou vote par Internet), dont la promotion est assurée, en France, par la société d’origine américaine Election.com. Ce système n’en est pas à sa première expérimentation, mais il a connu des réussites contrastées (succès pour les élections primaires en Arizona, et pour les municipales de Voisins-le-Bretonneux, cafouillages lors des élections à l’Icann…).De l’autre, le programme de recherche sur le vote électronique ” E-poll “, codéveloppé par France Telecom R&D, fait aujourd’hui sa première apparition publique à Vand?”uvre et à Mérignac. Le projet, qui bénéficie du soutien de la Commission européenne, a reçu une autorisation de la Cnil et un agrément du ministère de l’Intérieur.
Malgré tout, les électeurs devront doubler leur vote virtuel d’un bulletin classique
Dans la pratique, chaque participant reçoit une carte dotée d’une puce électronique contenant un numero unique ainsi qu’une description de son empreinte digitale. L’urne électronique qui recueille le vote est en fait un ordinateur qui contrôle parallèlement les listes électorales.Vand?”uvre-lès-Nancy, déjà consacrée l’an dernier deuxième ville Internet de France, sera la seule localité à expérimenter à la fois, le vote en ligne, version Election.com, et le vote électronique (E-poll). La première solution à l’occasion des présidentielles, la seconde pour les législatives… Dans les deux cas, plus de 700 électeurs serviront de ” cobayes ” consentants à l’opération.Malgré tout, pour chacune de ces expérimentations de démocratie électronique, les électeurs devront doubler leur suffrage virtuel, d’un bulletin de vote classique pour que leur opinion soit légalement prise en compte. Quoi qu’il en soit, l’idée de vote électronique ou en ligne fait son chemin : selon un récent sondage réalisé par Louis Harris pour AOL France, près de 48 % d’entre eux seraient en effet disposés à franchir le pas…
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