“Il est plus facile de faire un exemple sur la forme que de traiter les questions de fond. Si tous avaient respecté leurs plans aussi bien que Valtech, le Nouveau Marché se porterait mieux “, conte Jean-Yves Hardy. Le PDG de l’agence web française, condamné par la Commission des opérations en Bourse (COB), relève poliment un travers congénital de l’institution : son impuissance à régler les grands dossiers, et son zèle à l’endroit des “petits “. Zèle attisé par l’“Enronite “. À l’automne 1999, Jean-Yves Hardy et quatre dirigeants de Valtech souscrivent à une augmentation de capital, pour plusieurs millions de francs. Or, quelques jours plus tôt, le management avait fait connaître “son intention de ne pas souscrire “, dans une note visée par la COB. “J’avais sollicité un prêt bancaire pour financer l’opération, qui m’a été accordé la veille de la clôture. Mon conseil [Oddo-Pinatton, ndlr], m’a assuré que cela n’aurait pas d’impact sur le marché, et j’ai souscrit”, plaide le coupable. Techniquement, il y a faute : ce revirement “n’a jamais été porté à la connaissance du public “, relève la COB. La sanction ? Une amende de 40 000 euros, et la publicité faite au bon élève Valtech. Introduit à 0,7 euro, le titre en vaut 2, malgré sa chute récente, qui sera peut-être gommée par les prévisions 2002. “Nous sentons pointer la reprise aux États-Unis “. L’affaire, elle, nest pas digérée. “Je fais appel [auprès du tribunal de commerce], même si cela ne va pas améliorer nos relations avec la COB “, regrette Jean-Yves Hardy.
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