Plus vraiment une agence web, ni tout à fait une SSII. En s’éloignant des prestations purement internet comme le design et la communication, Valtech se détache du modèle de la plupart de ses concurrents européens. Pourquoi un tel positionnement ?L’intégration de solutions de CRM (customer relation management, gestion de la relation client) et de SCM (supply chain management, aide à la gestion logistique) offre un accès à des contrats de conseil de plusieurs millions d’euros auprès de grands comptes, gages d’un meilleur taux d’utilisation des consultants et d’une augmentation des effectifs facturables. Quitte à s’allier ponctuellement avec des SSII, faute d’une taille critique encore suffisante et de compétences dans l’intégration des systèmes complexes.Un risque pleinement justifié puisque Valtech a généré une marge nette de 3,1 % en 2000, malgré un doublement de son chiffre d’affaires organique et un triplement de son activité globale. Selon SG Cowen, seules cinq sociétés de services internet européennes devraient survivre à long terme sur la quarantaine existant aujourd’hui.La société se place dans le peloton de tête des agences web les mieux positionnées pour faire face à la restructuration du secteur. Un plébiscite d’autant plus mérité que l’activité de Valtech, très internationale, est quasiment générée à parité entre la France, la Scandinavie, les États-Unis et le reste de l’Europe.Las, l’action poursuit sa glissade, dans le sillage des liquidations à répétition de ses homologues américains. Une sanction moins sévère que dans le reste du secteur car malgré une chute de presque de moitié de sa valeur depuis le début de l’année, le groupe se paye encore plus de 2,3 fois son activité prévue pour cette année, à l’heure où son rival hexagonal Fi System vaut moins que son chiffre d’affaires annuel. Reste à attendre patiemment la fin du séisme.
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