Le marché émergent des MVNO, Mobile Virtual Network Operator, se renforce d’un nouvel acteur. Les opérateurs mobiles virtuels louent la capacité des opérateurs réels afin de développer leurs propres services télécoms mobiles. En France, selon le quotidien La Tribune, seul Carrefour est en négociation avec Orange.Le principe est simple : une marque propose à ses clients sa propre offre mobile, en s’appuyant sur un réseau existant. Le potentiel marketing et commercial du système est très fort, car il ne s’agit pas bien sûr uniquement de revendre de l’abonnement mais de proposer à une cible connue et identifiée des services multimédias adaptés.D’autant plus dans le contexte de développement du GPRS et de l’UMTS. Virgin en Angleterre a ouvert la marche à la fin de 1999 en s’associant en joint-venture à One2One. Les clients Virgin Mobile peuvent acheter avec leur portable des CD ou DVD de la marque ou effectuer par exemple des réservations de voyages.Partie de ces constats, la société de conseils Valoris, aidé du fonds d’investissement Chrysalead, invente un autre modèle d’opérateur mobile. ” Je suis convaincu qu’une partie de la téléphonie mobile sera adossée à de grandes marques. Mais l’association avec les opérateurs est très lourde en investissements. Virgin, par exemple, a investi 175 millions d’euros dans le lancement “, explique Arnaud Mailhé, partner Valoris, l’un des trois initiateurs du projet.
40 millions d’euros d’investissement
L’idée germe alors de créer une société intermédiaire, gérant tout le back-office : prendre en charge la relation avec l’un des opérateurs mobiles du marché, concevoir pour les marques des services multimédias, fédérer des briques technologiques et des offres de contenu et assurer la grille tarifaire des offres et le système de facturation. De l’opérateur mobile clés en main : voilà la proposition, originale, que Valoris peaufine aujourd’hui. Le financement de la structure devrait s’élever à 40 millions d’euros, répartis entre trois types d’acteurs.” Chrysalead va investir 5 millions d’euros, confirme Arnaud Mailhé. Nous disposons également de lettres d’intention de fonds d’investissement, à hauteur de 20 millions d’euros, ainsi que d’industriels, pour un total de 15 millions d’euros. Nous voulons en effet que les cinq premières marques s’associent plus fortement au projet, en investissant chacune 3 millions d’euros. “
Déjà 5 marques intéressées
En tête de liste figure ainsi un média radio ou télé, un acteur de la grande consommation, un distributeur spécialisé, un constructeur automobile et une banque. Il reste tout de même à l’équipe du projet de conclure avec l’un des trois opérateurs mobiles du marché, SFR, Bouygues Télécom ou Orange, afin de lancer réellement la structure.Cette société devrait démarrer ses activités commerciales à la mi-2002, le pacte d’actionnaires devant être signé en octobre prochain. Elle vise 50 000 abonnés six mois après son lancement et compte séduire 700 000 abonnés en trois ans. Le même schéma est en train d’être mis en place au sein de la filiale belge de Valoris. Ces projets s’inscrivent dans la politique d’essaimage de la société de conseils, comme lors du lancement du fonds Chysalead, initié en partenariat avec Danone et deux fonds dinvestissements européens.
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