Sans doute pour mieux contrer Linux et Windows 2000, Sun prend donc le parti de la gratuité et du libre. Officiellement, les entreprises pourront disposer de Solaris 8 et de son code source pour un usage commercial ou non. Seuls seront facturés l’expédition et un jeu de logiciels pour 75 dollars.
Pour ce qui est de la disponibilité, on connaissait déjà la possibilité de modifier la configuration matérielle des serveurs UltraSparc sans avoir besoin d’arrêter les machines (processeurs, notamment). Avec Solaris 8, il sera désormais envisageable – si l’on en croit Sun – de migrer vers Solaris 9 sans devoir rebooter le serveur.
“Notre technologie Hot Patch permet de modifier le noyau au niveau de ses couches basses : couche deux de la pile TCP/IP, gestion de la mémoire, des ordonnanceurs… “, affirme le responsable marketing logiciels et architecture de Sun France, Jean-François Gomez.
Côté montée en charge, la nouvelle mouture de l’OS peut gérer simultanément un million de processus contre 30 000 précédemment, toujours selon le constructeur. Solaris 8 est aussi entièrement 64 bits et accepte l’architecture IA 64 d’Intel. Il peut faire fonctionner des fichiers binaires 32 ou 64 bits, le système d’exploitation appelant automatiquement les bibliothèques correspondantes.
Autre nouveauté : la gestion de cluster a été intégrée au noyau du système. Dans un an, selon Sun, une seule image de Solaris devrait pouvoir gérer un cluster de huit n?”uds. Solaris 8 possède aussi son propre annuaire LDAP, interopérable avec lActive Directory de Windows 2000.
Début de la distribution : début mars pour la version binaire, 60 jours plus tard pour le code source.
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