Passer au contenu

Universal Telecom, opérateur virtuel

Coûts de fonctionnement réduits au maximum, prix agressifs, la libéralisation du marché des télécommunications ouvre la voie à une nouvelle race d’opérateurs. Universal Telecom, qui arrive en France, est de ceux-là. Le consommateur y
trouvera-t-il son compte ?

Une entreprise paneuropéenne, des dizaines de milliers de clients, des coûts de fonctionnement réduits à la portion congrue, des tarifs agressifs, et des revenus en conséquence, un tel modèle économique ferait saliver bien des
titulaires de MBA (Master of Business and Administration) !Pour Universal Telecom, c’est une réalité. Cette ‘ compagnie portugaise de télécommunications dont le développement est l’un des plus rapides du monde ‘, dixit le dossier de presse, a des
implantations à Rotterdam, des bureaux à Copenhague, et un service client opérant depuis le Portugal et bientôt le Maroc.Sur le papier, la recette est simple : pour proposer les prix les plus compétitifs, ces nouveaux opérateurs achètent en gros des minutes de communication ou louent un bout de réseau à un opérateur classique (MCI ex-Worldcom, dans
le cas d’Universal Telecom), enregistrent leurs sociétés dans un endroit fiscalement avantageux (Madère et sa TVA à 13 %…). Au final, le consommateur est censé succomber aux sirènes du discount.‘ Nous détenons déjà 5 % du marché suédois, explique ainsi Mark Hanschildt, le PDG-fondateur d’Universal Telecom. En France nous avons recruté hier 263 nouveaux clients. Il n’a pas
d’abonnement et vous êtes libre de résilier votre inscription à tout moment. ‘

Des services uniquement pour la téléphonie fixe

80% des inscriptions se font sur Internet. Après enregistrement, le nouveau client reçoit un e-mail de confirmation et d’activation de sa ligne. Dans la pratique, l’opérateur précise sur son site que la connexion d’un client à Universal
Telecom prend environ sept jours. L’arrêt du service, lui, devient effectif dans les deux jours suivant la demande d’annulation.Point sensible, le mode d’appel. Avec Universal Telecom, les clients sont soumis au CPS (ou pré-sélection). En clair, ils continuent de régler leur abonnement à France Télécom, mais l’ensemble de leurs communications (nationales,
locales, internationales et fixes vers portables) passe désormais par le nouveau prestataire. Cette pratique, très usitée chez ce type d’opérateurs, pose la question d’une révision intempestive, toujours possible, des tarifs pratiqués.Par ailleurs, s’il veut ne veut pas perdre trop d’argent, le client devra renoncer à toutes les options que propose France Télécom. Enfin, le basculement vers Universal Telecom a pour effet d’annuler, toutes les restrictions d’appels
(numéros spéciaux, mobiles…).Reste la qualité de service : c’est le talon d’Achille de ces opérateurs, quand le volume de communications monte en puissance (heures de pointe…). Le re-dimensionnement d’un réseau loué, peut prendre un certain temps et
c’est alors le consommateur qui en pâti (déconnexions…). Universal Telecom, saura-t-il éviter cet écueil ?Pour l’heure, l’opérateur, débarqué sur le marché français au mois de mars dernier, ne commercialise ses services que sur la téléphonie fixe. Avec la volonté délargir rapidement sa gamme de prestations à la téléphonie mobile et à
Internet.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Philippe Crouzillacq