Il ne faudra pas chercher de disques flanqués du logo UMe Digital dans les bacs des disquaires. Ce label, lancé par Universal Music, est entièrement virtuel, et n’éditera pas de CD physiques. Les artistes qui signeront avec UMe Digital
(pour Universal Music Enterprises Digital) seront uniquement distribués dans des boutiques en ligne, telles que iTunes Music Store, Napster, MSN Music, Rhapsody, MusicMatch, Virgin Digital ou encore Buymusic.com.UMe Digital se consacrera uniquement aux groupes et artistes méconnus, délaissés par les grandes maisons de disques, et dont les albums, souvent auto-produits, ne passent pas (ou peu) sur les ondes radio. Les premiers à se lancer dans
cette expérimentation sont Rusty Anderson et John Jorgenson, qui ont respectivement joué avec Paul McCartney et Elton John, ou encore le chanteur Parthenon Huxley et le groupe The Shazam.Ces musiciens bénéficieront d’une meilleure visibilité grâce au soutien publicitaire et marketing d’une grande major. Selon le New York Times, il y a un revers à cette médaille. En effet, UMe ne déboursera pas un
centime d’avance pour la production des albums. Les artistes devront se financer eux-mêmes. Pour ceux qui ont déjà signé avec le label, cela ne changera pas forcément leurs habitudes, puisqu’ils se débrouillent déjà avec les moyens du bord (vente de
CD sur leur propre site, auto-production, etc.).
Universal France avait déjà tenté l’expérience
Les groupes et chanteurs d’UMe Digital toucheront 25 % du prix de détail en ligne. Ils restent propriétaires de leur travail et accordent une licence, limitée dans le temps, au label. Universal possède une option pour distribuer la
musique sur CD si un morceau rencontre du succès. The Shazam se réjouit de la création d’un tel label : ‘ Cela offre une exposition sans précédent pour le groupe ‘. Il considère qu’un soutien de la
part d’Universal, même symbolique, lui sera bénéfique.L’initiative d’Universal rappelle un site comme Peoplesound, qui propose notamment des MP3 gratuits d’artistes émergents. A la différence qu’UMe ne possède pas de vitrine sur le Web (pour le moment du moins) et que les morceaux seront
payants.Universal Music France avait déjà tenté l’expérience en 2001, avec le site balanceleson.com. Ce label virtuel incitait les chanteurs en mal de reconnaissance à y faire connaître leur travail. Une polémique était née du fait des contrats
proposés par Universal France. Les artistes adhérant à des sociétés d’auteur étaient exclus du site. Universal ne proposait aucune rémunération aux musiciens, mais se réservait le droit d’exploiter leurs productions sur CD. Aujourdhui, le site
semble avoir vécu. Il est ‘ en maintenance ‘
depuis de nombreux mois.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.