Rien ne va plus pour Unisys. Le constructeur, basé à Blue Bell, en Pennsylvannie, annonce que le chiffre d’affaires du deuxième trimestre ?” clos le 30 juin 2000 et qui sera présenté le 18 juillet ?”, sera compris entre 1,62 et 1,65 milliard de dollars, soit en baisse de 14 %. Le bénéfice par action devrait être de 18 à 20 cents, au lieu des 37 cents attendus par les analystes.Pour le constructeur, qui après des années de traversée du désert avait entrepris une cure de remise en forme, ces difficultés sont dues aux retards pris dans différents contrats dans le domaine du commerce électronique. “Aujourd’hui, les clients préfèrent tester les solutions avant de s’engager”, explique Lawrence Weinbach, le PDG du groupe.
Unisys met aussi en avant la faiblesse des taux de change, et en particulier de l’euro. La faiblesse de la monnaie européenne pourrait contribuer à une réduction de 3 à 4 % du chiffre d’affaires aussi bien sur le trimestre que sur l’année.
Retour à la réalité
Ces explications ne suffisent cependant pas à rassurer Wall Street, qui a une autre interprétation de la réalité. L’effet an
2000 a artificiellement soutenu les ventes de la firme. Aujourd’hui, c’est la fin de l’euphorie et le retour à la réalité. Dans le matériel, les concurrents sont de grosses pointures comme Sun, HP, IBM ou Compaq. Dans les sevices, ce sont des firmes comme Scient, Viant ou MarchFirst qui raflent les contrats d’intégration de solutions pour le commerce électronique.Jeudi matin, l’action Unisys a donc chuté. Elle a perdu 38 %, et a entraîné dans son plongeon une partie des valeurs technologiques. De quoi raviver les interrogations sur l’avenir du constructeur. Richard Jacobs, un analyste de la firme dinvestissement Janney Montgomery Scott, cité par le Wall Street Journal, rappelle que, compte tenu de sa contre-performance et de la faiblesse de son titre en Bourse, Unisys est une proie tentante, qui garde quelques beaux restes.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
