Faire du nom de sa société, de sa ville, de son nom propre même, l’extension de son nom de domaine. L’idée, éminemment séduisante, ferait fleurir des .01net, .paris, .fnac ou autre .apple. Des noms de domaine dits ‘ de
premier niveau ‘, beaucoup plus intuitifs que les actuels .fr, .com, .org ou .net gérés par l’Icann. Une société néerlandaise, UnifiedRoot, s’est lancée sur ce créneau.Pour 1000 dollars l’enregistrement, et 250 dollars par an pour renouveler, elle attribue à un abonné son nom de domaine et lui laisse le soin de les décliner en autant de noms de ‘ second niveau ‘ qu’il le
souhaite. Ainsi, à partir du nom de domaine .01net : accueil.01net, actualites.01net, newsletters.01net, telecharger.01net…Problème, pour accéder à un site doté d’une telle adresse, quelques manipulations sont nécessaires sur l’ordinateur. Ceux-ci, en effet, sont configurés pour pointer sur les serveurs
DNS de
l’Icann (qui font la correspondance entre un nom de domaine et son adresse IP) et leurs répliques. UnifiedRoot a déployé ses propres serveurs (treize au total) dans le monde, en Amérique du Nord, en
Afrique, en Australie, en Asie et en Europe. Pour pointer vers eux, la société conseille donc, sur son site Internet, une nouvelle configuration. Mais le meilleur moyen resterait pour UnifiedRoot de conclure des accords avec les FAI pour que ceux-ci
reroutent leurs abonnés vers ses serveurs.
Risque de confusion
L’initiative soulève toutefois plusieurs questions. Tout d’abord celle d’une éventuelle coexistence de noms de domaine identiques. ‘ S’il existe plusieurs racines de noms de domaine, on pourrait imaginer que dans
la racine numéro 2 [la racine 1 étant l’Icann, NDLR], il y ait aussi un .fr, explique-t-on à l’Afnic, l’organisme en charge de l’attribution des .fr. On aurait alors deux noms de domaine, mais qui
n’aboutiraient pas forcément à la même chose. Ce serait une confusion totale ‘. Apparemment, UnifiedRoot s’engage à ne pas proposer de noms de domaine du type de ceux de l’Icann.Mais surtout, il n’est pas du tout sûr que la société néerlandaise propose véritablement un modèle alternatif de noms de domaine. En 2001, la société
New.net proposait un service similaire. Pour que leurs machines puissent reconnaître et accéder aux adresses alternatives, les internautes devaient alors télécharger un
plug-in. Celui-ci supprimait à l’affichage la véritable extension du nom de domaine, .new.net, donnant l’illusion de surfer sur des sites en .travel, .sport ou autre. Alors que la véritable adresse était .travel.new.net.
‘ Aujourd’hui, il existe des initiatives pour créer de véritables racines alternatives, reconnaît-on à l’Afnic, mais qui nont pas dépassé le stade expérimental. ‘
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