Cela faisait une semaine que chatroulette.com était fermé et promettait une nouvelle version « bientôt ». Celle-ci a été mise en ligne ce lundi matin. Et au premier abord, il est difficile de voir où se situe la nouveauté.
Rappelons que ce site de chat vidéo, apparu à l’automne 2009 et très vite devenu célèbre, met les internautes en relation de manière aléatoire (façon roulette russe, d’où le nom du site). Avec cette V2, on retrouve une interface très minimaliste nécessitant Flash Player, comme pour la version précédente, mais avec la possibilité d’agrandir ou de réduire la taille des fenêtres, de les déplacer, de les superposer. Autre petite nouveauté, la fenêtre du chat texte est toujours là, mais déplacée dans le bas de la page.
Pour changer d’interlocuteur, on clique sur la grande barre entre les vidéos et la fenêtre de chat texte. Mais rien n’est expliqué, il faut deviner. Dans la version précédente, ce bouton était labellisé « Next » (« suivant »). Bref : côté changements de l’interface, c’est maigre.
Des pubs pour des sites porno
Mais Chatroulette a-t-il fait le ménage ? Le site avait été montré du doigt car il était fréquent d’y tomber sur des exhibitionnistes. Andrey Ternovskiy, l’adolescent russe qui a créé le site sur son ordinateur, dans sa chambre, s’était d’ailleurs exprimé à ce sujet dans une interview au New York Times. Il avait notamment indiqué qu’il n’hésiterait pas à bloquer des adresses IP d’utilisateurs qui se laissent aller à quelques débordements. A l’AFP, il avait ajouté qu’il conserverait les fichiers vidéo des sessions où les gens ont eu des « comportements pas bien ». Et il avait a mis en place pour cela, sur le site, un bouton de signalement permettant aux utilisateurs choqués d’alerter le site.
De ce point de vue, la promesse d’une version « mise à jour » pouvait laisser espérer des changements. Soyons clair : ce n’est pas le cas. C’est même presque pire.
Dès notre première connexion, nous avons eu affaire à un sexe en érection. Idem pour le deuxième interlocuteur. Et pour le quatrième. Le troisième, lui, était une publicité pour le site porno roulettehot.com. Une autre pub vante le site roulettehof.com qui cache un site érotique (chatroulettehalloffame.com). Sans compter les divers hommes (torses) nus ou cadrant leur caleçon. Pour l’heure donc, Chatroulette est fidèle à sa réputation sulfureuse. Ce qui n’était peut-être pas l’objectif.
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