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Une tablette, pour quoi faire ?

Objet hybride entre l’ordinateur, le smartphone et la console de jeux, à quoi peut bien servir une tablette ? Eléments de réponse.

Pour se détendre

Un des domaines de prédilection de la tablette est sans conteste la lecture. Que ce soit pour consulter des articles de presse ou bien des livres numériques, l’objet s’y prête à merveille, que vous soyez confortablement installé dans votre lit, assis dans un train ou dans un avion, ou même sur le coin d’une table. Dommage que toutes les dalles intégrées soient brillantes et créent du coup des reflets lumineux. Dites-vous bien que vous n’accéderez jamais au confort de lecture procuré par l’encre électronique ? sans reflet et sans rétroéclairage ? des liseuses de livres électroniques. Enfin, en ce qui concerne la musique ou les vidéos, la tablette s’adapte aussi à ce genre d’activités. Toutes les tablettes ? l’iPad en tête qui intègre les fonctions d’un iPod ? disposent en standard d’un lecteur audio intégré. Quant à vos DivX, ils seront lus, pour la majeure partie d’entre eux, sans aucun problème sur les tablettes Android. Avec l’iPad, vous devrez contourner les limitations d’Apple en utilisant un logiciel tiers comme Buzz Player HD.

Pour téléphoner

Que ce soit clair, la tablette, même si elle est taillée pour la visiophonie via Skype, par exemple, ne remplace pas le mobile. Trois raisons. Premier obstacle : sa taille. Même avec un modèle de 7 pouces, on imagine mal “ dégainer ” sa tablette à la descente du bus et se la coller sur l’oreille pour répondre à un appel urgent ! Et avec une oreillette, c’est peut-être plus discret mais guère plus pratique. Deuxième point : les fabricants de tablettes produisent aussi, en général, des téléphones mobiles. Pour ne pas faire chuter les ventes de ces derniers, bon nombre de fabricants ont donc volontairement décidé de ne pas intégrer ? ou alors sous forme d’une option payante ? la téléphonie dans leurs joujoux. Pour être plus précis, même si vous achetez une tablette dotée d’une connexion 3G (en plus du Wi-Fi), il n’est pas certain qu’elle soit pourvue de la fonction téléphonie. Enfin, dernier obstacle, ce sont bien évidemment les opérateurs de téléphonie mobile qui interdisent l’utilisation de leurs forfaits mobiles avec une tablette (voir notre encadré page 15).

Pour surfer sur Internet

Pour consulter le Web de manière ponctuelle, depuis son canapé, son lit, sa cuisine ou son fauteuil de TGV, la tablette est adaptée. La majorité des sites Internet sont optimisés pour un affichage sur ce type d’écran, et ce, quelles que soient leur taille (7, 9 ou 10 pouces) et leur définition (1 024 x 600 ; 1 024 x 768 ou 1 280 x 800). Au pire, avec une définition verticale de 600 points, il sera nécessaire de faire défiler votre page. Mais c’est beaucoup plus simple et naturel avec un doigt qu’avec les flèches du clavier d’un netbook, par exemple. Le zoom à l’aide de deux doigts devient “ instinctif ”. Par ailleurs, les navigateurs pour tablettes ont été conçus afin de masquer la Barre d’adresses et les boutons présents en haut de fenêtre pour un affichage des pages en plein écran. Autre élément à retenir : les tablettes de dernière génération présentent des performances plus que suffisantes pour l’affichage quasi instantané des pages Web, avec la même rapidité que sur un PC classique. Bémol : l’iOS fait toujours l’impasse sur la technologie Flash, largement répandue sur le Web, bien que les composants de l’iPad 2 permettent d’exploiter cette extension.

Pour travailler

Les applications bureautiques se sont largement développées, que ce soit sur iOS ou Android et qu’elles proviennent de grands éditeurs (Google, Apple…) ou de sociétés moins connues (Dataviz, Quickoffice…). Grâce à sa définition d’écran digne d’un netbook, voire d’un PC portable, la tablette offre un confort de lecture satisfaisant, quel que soit le type de documents bureautiques consultés (texte, tableur…). De plus, la manipulation tactile est vraiment un plus : zoom, défilement… sont bien plus pratiques que sur un PC avec la souris ou avec les touches du clavier. Editer relève du possible, à condition de ne pas manipuler de documents trop “ grands ” en termes d’affichage. D’autant que l’affichage du clavier virtuel occupe un espace assez conséquent sur l’écran. Les documents texte posent donc moins de problème que les tableurs. Par ailleurs, certains utilisateurs vont même jusqu’à vanter le confort visuel qu’offre la tablette pour la frappe, le clavier se trouvant à une distance extrêmement réduite du texte. Pour les inconditionnels du clavier, il est toujours possible d’en connecter un, grâce au Bluetooth ou à l’aide d’une base spécifique à votre modèle de tablette. Mais du coup, le côté “ mobile ” de cette dernière se trouve alors largement diminué.

Pour jouer

Fort du succès des jeux sur smartphone, les tablettes tentent de reprendre le flambeau, et force est de constater que la formule a de quoi séduire. La grande majorité des jeux sont des casual games (jeux occasionnels pour le grand public) en général dérivés de la version pour smartphone. Lorsque l’adaptation par les concepteurs est bien réalisée, le jeu prend tout son sens grâce, encore une fois, à la grande taille de l’écran et à des puces graphiques de dernière génération qui équipent les modèles récents de tablette. Avec certains jeux, les détails sont même extrêmement travaillés et l’immersion n’en est que plus intense. C’est le même constat en ce qui concerne la “ jouabilité ” des titres (c’est-à-dire la facilité d’un jeu à être pratiqué, du fait de son ergonomie, de sa maniabilité et de la fluidité des enchaînements). De plus, certains fabricants ont développé des accessoires, comme un joystick (ou manette) qui se fixe sur l’écran à l’aide d’une ventouse. Il est alors bien plus facile de “ doser ” les commandes qu’avec le contrôleur virtuel à l’écran.

Pour rester connecté avec ses amis

Quels que soient les réseaux sociaux que vous affectionnez, les tablettes sont l’outil idéal pour échanger avec vos amis. Ici aussi, la taille de l’écran y est pour quelque chose. Tous les éditeurs du secteur (Facebook, Twitter, LinkedIn et consorts…) y vont de leur petite application, disponible pour iOS ou Android. Vous constaterez tout de même quelques disparités entre les différents réseaux sociaux : l’application Twitter dispose de nombreuses fonctions et n’est pas trop déroutante par rapport à la version Web sur PC. En revanche, LinkedIn, par exemple, laisse un arrière-goût d’inachevé. En ce qui concerne les messageries instantanées, c’est du pareil au même : vous pourrez rester connecté ? y compris en visiophonie pour certains logiciels ? avec vos contacts Messenger, Yahoo!, AOL, Skype… Attention, il existe de nombreuses applications équivalentes conçues par des éditeurs tiers qui ne sont pas toujours complètement opérationnelles. Certaines d’entre elles sont aussi payantes.

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Sébastien Casters et Benjamin Gourdet