Légende ou vérité ? C’est en tant que cliente de Club-Internet que Marie-Christine Levet aurait découvert le net pour la première fois. Quatre ans après, elle y succède à Fabrice Sergent en tant que PDG. Si l’ancienne directrice générale de Lycos France n’a pris qu’un mois de vacances en quatre ans, ce sont les sites de voyages qu’elle préfère consulter sur internet. Et si Marie-Christine Levet aurait pu revenir à l’économie traditionnelle, après ses passages chez Pepsico et Eurodisney, c’est sur le net qu’elle a préféré continuer. “Pour créer de nouveaux modèles, de nouveaux services, innover.”
Atteindre la rentabilité
Mais le changement aura aussi un certain air de continuité. Après avoir quitté Bertelsmann (opérateur de Lycos Europe), c’est un autre groupe allemand qu’elle rejoint : T-Online et Deutsche Telekom. “Les compagnies européennes laissent une marge de man?”uvre beaucoup plus importante à leurs filiales que les sociétés américaines. Ainsi, T-Online a conservé la marque Club-Internet en France”, commente-t-elle. Même si “les règles du jeu sont claires : atteindre la rentabilité conformément aux objectifs définis par notre actionnaire “.Marie-Christine Levet fonde de grands espoirs sur le modèle mixte associant, aux revenus traditionnels de l’accès, de nouveaux revenus issus du portail et des services. Si ceux-ci représentent 10 % des revenus du fournisseur d’accès, aujourd’hui, sa nouvelle patronne pense être en mesure d’augmenter cette part à 30 %. “Le modèle du fournisseur d’accès est le plus viable sur le net, s’enthousiasme-t-elle. Nous sommes presque les seuls à entretenir une relation de facturation avec nos utilisateurs.” Mais sa première épreuve du feu consistera à conduire la politique de lobbying de sa société en faveur du haut débit. Et, dans cette offensive, elle s’opposera à Stéphane Treppoz, PDG d’ AOL France, qui défend le bas débit illimité.
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