On ne présente plus Craig Venter. Cet apprenti sorcier décrié et éminent biologiste de 67 ans a été le premier à séquencer entièrement un génome humain en 2001. L’année dernière, il a lancé la start-up Human Longevity qui a pour modeste but, comme son nom l’indique, de rallonger l’espérance de vie humaine. Il se retrouve donc en concurrence directe avec le projet Baseline Study de Google.
Mais il vient de remporter une première bataille en débauchant Franz Och, l’informaticien allemand qui dirigeait Google Traduction et qui occupe désormais le poste de directeur scientifiques des données chez Human Longevity. Ce dernier est actuellement en train de recruter toute une équipe qui sera basée à Mountain View, affirme le communiqué de presse de la société.
Exploiter les données d’un million de génomes d’ici 2020
Quel rapport entre la traduction automatique et la génétique ? Craig Venter veut tout simplement utiliser les algorithmes de Franz Och pour exploiter des centaines de séquençages de génomes humains. Car l’informaticien est aussi un spécialiste du machine learning ou apprentissage automatique en Français. Une branche de l’intelligence artificielle qui permet aux machines d’apprendre sans supervision humaine à partir d’une vaste base de données. C’est grâce à cette technique qu’il a mis au point Google Translator.
Venter mise beaucoup sur le machine learning pour comparer une grosse quantité de génomes entre eux et trouver des associations entre les gênes. Ce qui n’aurait encore jamais été fait et représenterait le seul moyen, selon lui, de faire progresser la génétique. Ambitieux, il compte passer à la moulinette les données d’un million de volontaires d’ici à 2020. Alors ce que fait Google avec ses 175 volontaires, « c’est un pas de bébé », comme il l’a souligné avec condescendance auprès de la revue du MIT.
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