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Une SSII française passe sous contrôle indien

L’acquisition de Pivolis se monte à 1,75 million d’euros. Elle permet à KPIT, huitième SSII indienne, de se constituer une filiale dans l’Hexagone.

‘ L’acquisition par KPIT Cummins Infosystems résulte d’un concours de circonstances ‘, résume Jean-Yves Grisi, directeur général de la SSII Pivolis. Depuis quelque temps déjà, certaines
cons?”urs envisageaient le rachat de cette dernière pour profiter de son savoir-faire dans
l’offshore.De fait, Pivolis s’est
implantée très tôt sur ce marché, sous l’impulsion de sa maison mère, le cabinet d’architecte en systèmes d’information Octo Technology, à l’origine de sa création. Ironie de
l’histoire, le même Octo Technology avait fait appel en 2001 à KPIT pour un projet d’envergure.Avec la création en 2003 de Pivolis, les relations avec KPIT se resserrent pour aboutir au final à une absorption pure et simple. La SSII indienne, qui cherchait depuis quelques temps à prendre pied sur le marché français, dispose
dorénavant d’une tête de pont pour déployer ses services. L’acquisition de Pivolis, pour un montant de 1,75 M d’euros en actions et en numéraire, se fera progressivement.

70 % du capital de la société

Les parts restantes seront valorisées en fonction du CA réalisé sur les KPIT détient pour l’instant trois prochaines années. Pivolis compte sur l’apport de capitaux du nouveau propriétaire pour réaliser entre 30 et 50 % de
croissance sur la période restante. Soucieux de pérenniser sa nouvelle filiale, KPIT a émis le souhait de maintenir en place l’équipe existante. Des initiatives ont été prises pour inciter le personnel à rester.

Un développement international

Huitième SSII indienne selon Gartner, KPIT ne cache pas ses ambitions mondiales. Avec 20 000 salariés et 56,8 M d’euros de chiffre d’affaires mondial, KPIT peut sembler petite face aux géants du secteur comme Infosys
ou Tata. Toutefois, la SSII joue les précurseurs en étant l’une des premières à s’installer hors de son pays d’origine. Elle dispose déjà d’implantations aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne et dans les pays scandinaves.Hormis l’Angleterre où la direction est indienne, les autres filiales ont des dirigeants locaux. KPIT envisage d’acquérir des prestataires nearshore, en Roumanie et dans les pays du Maghreb. Aujourd’hui, KPIT
souhaite se concentrer sur les prestations pour lindustrie et le secteur bancaire.

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Alain Lavenir