Plus de $100 milliards investis dans des sociétés privées en 2000 ! En dépit de la baisse des investissements au dernier trimestre, les sociétés américaines auront levé quelque $105 milliards auprès de capital-risqueurs l’année dernière, contre $41 milliards en 1999, selon un rapport de VentureWire.En ce qui concerne Internet, le secteur de l’Internet B2C, particulièrement touché la seconde moitié de l’année, a bénéficié de $3,9 milliards sur les six premiers mois 2000 et de 1,6 milliard sur les six derniers, contre respectivement $5,1 milliards et $3,6 milliards pour les start-ups Internet B2B.Malgré le net refroidissement à partir de l’automne, l’année 2000 restera donc dans les annales comme une année exceptionnelle, puisque le montant total des sommes mises à disposition des entreprises a atteint celui des quinze années précédentes cumulées. Source : eBiz Daily – 26.12.2000 ·Rupert Murdoch de plus en plus allergique au Net Le célèbre millionnaire australien, connu pour être particulièrement peu sensible aux sirènes de l’Internet, n’en finit plus de se désengager d’un secteur dans lequel il avait fini par investir à reculons.News Corp. a ainsi annoncé l’annulation du gigantesque accord signé l’année dernière avec WebMD, accord selon lequel WebMD devait céder 10% de son capital contre $1 milliard en cash et en actifs, dont notamment un crédit de $700 millions en publicité sur les différentes chaînes et magazines de News Corp. Ce crédit a ainsi été révisé à la baisse ($205 millions) et la plupart des projets communs ont été abandonnés. Après la réduction de ses investissements extérieurs, Rupert Murdoch a décidé de faire le ménage en interne puisqu’il a annoncé la fermeture de sa division Internet News Digital Media, les trois sites gérés par la structure (FoxNews.com, FoxSports.com et Fox.com) rejoignant respectivement les divisions Fox News Channel, Fox Sports Television et Fox Broadcasting dont ils étaient originellement issus.Une consolidation qui devrait aboutir au licenciement de la moitié des 450 employés de la holding Internet. Sources :The Industry Standard – 02.01.2001 At New York & The Wall Street Journal 05.01.2001 Kozmo reçoit $30 millions supplémentaires de Flatiron Partners A l’heure où de nombreux capital-risqueurs abandonnent les start-ups dans lesquelles ils ont investi, le fonds new-yorkais déroge ainsi à la règle en renouvelant sa confiance en Kozmo, dont la situation financière et commerciale ne cesse de s’améliorer depuis les recrutements cet été de Gerry Burdo au poste de CEO et de Skip Trevathan au poste de COO. Le panier moyen est notamment passé de $12 à $26 et Kozmo a même atteint le point mort sur New York en novembre dernier.La société devrait être rentable ce mois-ci sur New York et San Francisco (la rentabilité sur au moins un des 11 marchés de Kozmo était d’ailleurs la condition sine qua non d’une rallonge financière). Une décision bienvenue qui accorde un sursis au site de livraison e-mediate, à qui il ne restait plus en caisse que quelques semaines de trésorerie. Sources :The New York Times – 30.12.2000E-Christmas 2000 : des résultats satisfaisants conformes aux attentes Malgré les traditionnelles différences d’estimation ($6 milliards de Chiffre d’Affaires pour les sites B2C, soit +60% par rapport à l’année dernière, selon BizRate, $8,7 milliards selon Goldman Sachs et PC Data, soit une croissance de +108%), la saison des Fêtes a finalement tenu ses promesses.Selon BizRate, 52 millions de commandes ont ainsi été passées entre le 20 novembre et le 26 décembre, contre 38 millions l’année dernière. La journée la plus chargée a été celle du 18 décembre, soit 5 jours plus tard que l’année dernière, ce qui traduit une confiance accrue des consommateurs en la capacité des sites à tenir leurs promesses. Et ils ont eu raison : 88% des commandes ont été livrées à temps, contre 74% l’année dernière. Selon une étude d’eCentive, 53% des acheteurs en ligne ont ainsi dépensé plus de $100 chacun cet hiver (15% ayant même dépensé plus de $500), les catégories de produits culturels (livres, CD, cassettes vidéo, DVD) représentant cette année encore le plus gros des commandes (plus du quart du total) malgré le dynamisme de certaines catégories comme les articles pour la maison et le jardin (+277%), les jouets (+158%) et l’épicerie fine (+77,5%).En dépit d’une conjoncture défavorable pour les sites B2C, les internautes américains auront donc été dépensiers en 2000, puisque ActivMedia Research estime à $56 milliards les dépenses totales en ligne sur l’année, soit une hausse de 46% par rapport à 1999. Le B2C représente ainsi encore 50% des revenus du commerce électronique, notamment grâce à l’explosion des ventes des Click & Mortars, part qui devrait baisser dans les prochaines années au profit du B2B et des services d’accès Internet. Sources :eBiz Daily & E-Commerce Times – 29.12.2000 & 02.01.2001 Digitrends – 03.01.2001Joyeux Noël 2000 pour Amazon !Le géant e-commerce a conclu la saison des Fêtes 2000 en ayant honoré 99% des commandes dans les délais, y compris celles placées le 23 décembre à 23h59, heure à laquelle plus de 31 millions d’articles avaient été expédiés. Ces excellents résultats positionnent Amazon parmi les très rares e-tailers qui émergeront vainqueurs de la cruciale saison des Fêtes, un succès encore renforcé par celui de son partenaire Toysrus.com, dont les ventes durant les 9 semaines précédant Noël totalisent $124 millions (75% de son Chiffre d’Affaires annuel), soit une amélioration de 218% par rapport à Noël 1999.Une réussite à largement attribuer au site co-brandé lancé le 14 septembre 2000 par les deux sociétés, qui a enregistré 123 millions de visiteurs durant la saison des Fêtes, soit 5 fois le trafic de son concurrent direct, eToys.com. Sources :eBiz Daily – 29.12.2000 E-Commerce Times – 02.01.2001 & 05.01.2000 BizBuyer déclare forfait La place de marché des TPE et PME ferme ses portes et remercie ses 80 employés, les commissions perçues pour ses prestations ne suffisant pas à assurer sa rentabilité. Malgré les 60 000 entreprises et 20 000 fournisseurs inscrits sur le site, BizBuyer s’est en effet heurté à la difficulté d’attirer ses clients vers ses services à forte marge, ceux-ci se cantonnant à des transactions de faible volume. Créée en septembre 1998 et forte d’investissements totalisant $60 millions, BizBuyer ciblait pourtant un marché jugé particulièrement lucratif, à savoir les millions de petites entreprises soucieuses d’économiser temps et moyens grâce aux ressources mises à leur disposition sur Internet. Source :The Industry Standard – 22.12.2000Chant du cygne pour Mercata Le site d’achat groupé lancé en avril 1999 vient d’annoncer la cessation de ses activités au 31 janvier 2001 faute d’avoir levé les fonds nécessaires à sa survie, ce un jour après avoir retiré sa demande d’introduction en Bourse, une opération qui aurait dû lui permettre d’obtenir $100 millions. Pionnier des sites d’achat groupé, Mercata était pourtant parvenu à lever un total de $90 millions auprès de nombreux investisseurs, dont Vulcan Ventures, le fonds d’investissement de Paul Allen, qui détient 55% de son capital.Davantage qu’à des résultats médiocres pour 1999 ($36 millions de pertes pour $6 millions de Chiffre d’Affaires), Mercata subit de plein fouet le retournement de conjoncture et la fin du recours facile aux marchés financiers : selon Bloomberg, l’index des IPO (qui enregistre les cours de bourse de 327 sociétés récemment devenues publiques) a en effet chuté de plus de 61% depuis mars 2000. Sources :The Industry Standard – 04.01.2001 eBiz & E-Commerce Times – 05.01.2001Le fondateur de Priceline jette l’épongeJay Walker a annoncé sa démission du poste de Vice-Président du Conseil d’Administration de la société au modèle “name-your-own-price” à compter du 31 décembre 2000 afin de pouvoir pleinement se consacrer à Walker Digital, l’entité dédiée au licensing de différents brevets et logiciels (dont celui exploité par Priceline).Si ce départ constitue un nouveau déboire dans une conjoncture particulièrement âpre pour Priceline, il n’en marque pas pour autant la fin. Déjà forcée de tempérer ses ardeurs d’expansion au cours des derniers mois, la société annule en effet aujourd’hui les projets formés avec W. R. Berkley Corporation de vente d’assurances automobiles sur Internet, citant un marché peu favorable à la création de nouveaux modèles économiques. Sources :E-Commerce Times – 29.12.2000 & 03.01.2001 eBiz Daily – 02.01.2000 EBay pour la première fois à la télévision Pour la première fois de son histoire, le géant de la vente aux enchères en ligne va lancer une campagne publicitaire télévisée pour tenter d’acquérir de nouveaux clients. Les deux spots de trente secondes, qui seront diffusés sur des programmes à forte audience comme les matchs de football américain et l’émission ” Who wants to be a millionnaire “, constituent une grande première pour la société, qui s’appuyait traditionnellement sur des partenaires Internet comme AOL ou plus récemment des publicités radio et papier pour développer sa notoriété. Source :E-Commerce Times – 28.12.2000 Zagat Survey va proposer des emails transactionnelsL’éditeur de guide de restaurants teste actuellement des emails interactifs dotés de fonctionnalités de commerce électronique permettant au destinataire d’acheter en quatre clics de souris sans sortir du message.Malgré quelques réticences de certains utilisateurs, Zagat a assuré que le système, mis au point par Radical Communications, semblait plaire à des consommateurs attirés par la simplicité du processus d’achat. L’éditeur espère en outre que ce nouveau type d’email intriguera suffisamment les destinataires pour leur donner envie de le transmettre à leurs amis. Source :iMarketing News – 02.01.20012000 : bilan d’une hécatombe Avec le chiffre record de 10 460 licenciements, le mois de décembre 2000 restera dans les mémoires comme le plus meurtrier d’une année particulièrement tumultueuse. Selon une étude de Challenger, Gray & Christmas, quelque 41 200 personnes ont ainsi perdu leur emploi au sein d’une société Internet en 2000.Au moins 210 start-ups Internet ont fermé leurs portes au cours de l’année, dont 60% au cours du seul quatrième trimestre, engloutissant avec elles près de $1.5 milliard d’investissements, à en croire une étude réalisée par Webmergers.com. La grande majorité des réductions de personnel s’est effectuée dans les services financiers ou de consulting Internet, suivis par le secteur de la distribution en ligne. Sources :eBiz Daily – 29.12.2000 eMarketer – 04.01.2001 ·Internet au sommaire du 107ème Congrès Le Congrès américain, en session depuis le mercredi 3 janvier, voit figurer sur son agenda deux problématiques directement liées à Internet, à savoir la taxation des transactions et la protection des données personnelles.Déjà évoquée au Congrès précédent, la question de l’imposition sur les transactions effectuées en ligne est aujourd’hui d’autant plus épineuse que le Internet Tax Freedom Act validé par le Président Clinton pour une période de 3 ans prend fin en octobre 2001, une échéance qui exigera un nouveau vote de la part des législateurs. Quant à la question très médiatisée de la privacy, elle concerne aujourd’hui les informations légales, financières et médicales des particuliers, dont l’accès par un tiers reste encore relativement facile. Faisant fi de leurs disparités politiques, un groupe formé par des membres issus à la fois de la Chambre des Représentants et du Sénat s’est engagé à fixer une nouvelle législation en 2001 avec des implications pour la très grande majorité des sites Internet. Sources :E-Commerce Times – 29.12.2000 ZD Net – 03.01.2001Déclarez vos impôts sur Internet ! L’IRS, le fisc américain, déclenche une série de mesures destinées à faciliter la déclaration de revenus par voie électronique dans l’attente que 42 millions de contribuables déclarent leurs revenus de cette manière en 2001 contre 35 millions en 2000. Ainsi, 23 nouveaux formulaires en ligne ont été mis à disposition des contribuables qui verront leurs remboursements éventuels s’effectuer en 15 jours plutôt qu’en un mois et seront en outre capables de faire usage d’un code à 5 chiffres en guise de signature.Enfin, il leur sera possible pour la première fois d’autoriser les inspecteurs de l’IRS à contacter directement les comptables professionnels chargés de préparer leurs feuilles dimpôts, une pratique qui concerne plus de la moitié des contribuables américains. Sources :The Industry Standard – 03.01.2001
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