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Une semaine avec un Pocket PC
5 février 2001 à 09:00
Réputée usine à gaz, la dernière version de l’assistant personnel signé Microsoft méritait un examen plus attentif. Nous avons donc joué pour vous les découvreurs. Non sans plaisir…
Regardés avec méfiance par les inconditionnels du Palm comme par les admirateurs du Psion, les Pocket PC ont du mal à se faire une place sur le marché des assistants personnels. C’est que Pocket PC désigne en fait le système d’exploitation nomade de Microsoft, connu aussi sous le nom de Windows CE 3.0. Donc soupçonné a priori de lourdeur et de complication. Mais on ne peut condamner sur de simples soupçons. Pour juger sur pièces, la rédaction de Micro Hebdo a décidé de confier un Pocket PC, un HP Jornada 545 , à un utilisateur n’ayant jamais touché (ou presque) un organiseur: moi !
1- D’abord trouver le stylet ! Me voilà parti avec mon PC de poche ?” un peu lourd, tout de même, pour la poche. Première épreuve: l’exploration des fonctions, si possible sans le manuel. J’ouvre le volet, j’appuie sur le bouton central.
L’appareil s’allume sur un écran intitulé ” Aujourd’hui ” où apparaissent le nom du propriétaire, les rendez-vous du jour, les messages non lus et les tâches à effectuer. Evidemment, rien au programme pour le moment. Puisque cet appareil n’a pas de clavier, il doit avoir un stylet. Il me faut quelques secondes pour le trouver, dans le volet de protection…
2- La découverte de l’écriture Pour voir, j’appuie sur l’icône située devant ” Propriétaire ” : un formulaire apparaît dans lequel je n’ai qu’à entrer mes coordonnées. Mais comment ? Je déniche, en bas de l’écran, une icône représentant un crayon. J’appuie dessus et fais apparaître une zone de saisie un peu bizarre. Heureusement, le petit ” i ” dans un rond bleu, à droite, m’invite à demander de l’aide. Gagné : une démo explique comment écrire les caractères pour qu’ils soient reconnus. Retour à la page précédente grâce à un clic sur le bouton OK en haut à droite (que l’on retrouvera systématiquement par la suite), et on se lance.
Divine surprise : depuis ma dernière expérience (c’était avec le Newton d’Apple… la préhistoire !), la reconnaissance de caractères manuscrits a fait de sérieux progrès. Après quelques minutes de tâtonnement, notamment pour le ” t “, les caractères accentués et les majuscules (que l’on trace en minuscules, mais dans une zone spéciale), j’arrive à écrire assez vite et sans trop d’erreurs. A côté de l’icône du crayon, une flèche pointée vers le bas permet de basculer vers un clavier virtuel. Lorsqu’on connaît bien la place des touches, la saisie ?” en appuyant sur les lettres avec le stylet ?” s’avère plus rapide. Changer de ligne, ou supprimer un mot ? Enfantin : il suffit de se servir du stylet comme d’une souris pour cliquer ou surligner.
3- Premiers rendez-vous Retour à ” Aujourd’hui “. Un clic sur l’icône ” Rendez-vous ” et le calendrier s’ouvre à la date du jour. Je clique sur 13 h. La ligne s’active, mais rien ne se passe. Nouveau clic sur l’icône du crayon et je commence à écrire. Une boîte s’ouvre, où je peux noter l’objet de mon rendez-vous, modifier l’heure et programmer une sonnerie pour me rappeler à l’ordre. Je découvrirai par la suite qu’un appui long avec le stylet fait apparaître des menus contextuels. Ici, on y trouve ” Nouveau rendez-vous “, qui permet d’ouvrir une nouvelle fiche. Un rendez-vous pour les jours suivants ? Un peu compliqué : il faut sélectionner le jour de la semaine (l, m, m, j, v, s, d) et se servir des flèches pour naviguer d’une semaine à l’autre.
4- Bon sang, c’est du Windows ! Passons à autre chose. Mais cette fois, pas de bouton OK pour sortir ! Un peu de tâtonnement me mène dans les menus, en bas, avant que je n’avise un petit logo Windows, en haut à gauche. Bon sang, mais c’est bien sûr : cela ressemble au bon vieux menu ” Démarrer ” ! Il s’ouvre et aligne une liste de fonctions et de logiciels, soit au premier niveau, soit dans le menu ” Programmes ” (un menu ” Paramètres ” permet de déterminer soi-même les éléments à afficher dans le menu ” Démarrer “). Ensuite, tout va à peu près de soi, surtout si l’on est un pratiquant de Windows et des classiques de Microsoft, ici en version allégée : Word, Excel, Internet Explorer et Outlook Express (nommé ” Boîte de réception “).
Je n’ai eu besoin du manuel que pour faire marcher la fonction ” Enregistrement “, qui ne sert pas à sauvegarder son travail (c’est automatique), mais à enregistrer une note vocale.
4- Je le synchronise Deuxième étape : raccorder le Pocket PC à mon PC de bureau. Un coup d’?”il sur la documentation s’impose. Il ne s’avère utile que pour apprendre que la station d’accueil doit être raccordée au port USB et à une prise électrique. En revanche, elle oublie de dire que rien ne se passe si l’organiseur n’est pas inséré sur son socle. La procédure est alors classique : le périphérique est reconnu et Windows réclame le pilote. Il suffit d’insérer le CD-Rom ActiveSync et l’installation démarre. Un dossier est créé sur le bureau du PC, dans lequel sont transférés tous les fichiers créés sur le mobile. Des options permettent de choisir si la synchronisation doit être permanente, automatique à chaque connexion ou manuelle.
Le hic, c’est que je ne trouve trace sur mon PC ni de mon agenda, ni du carnet d’adresses (Contacts). En parcourant le menu d’ActiveSync, je constate que ces fonctions ne sont pas actives, avant de comprendre, à la lecture du manuel, qu’elles ne se synchronisent qu’avec Outlook (version complète). Un logiciel que je ne possède, comme la plupart des gens, qu’au bureau. Là, une nouvelle installation (l’appareil accepte deux ” partenaires “) s’avère plus fructueuse : mes contacts Outlook et le contenu de ma boîte de réception, pourtant bien fournie, sont transférés en quelques minutes sur le Pocket PC.
Je peux ainsi lire et envoyer mes messages au café ! Lorsque je reposerai le Jornada sur sa base, mes messages seront transférés sur le PC et expédiés automatiquement.
6- J’aime bien, sauf le prix Le principal est fait, et Pocket PC s’est avéré plus simple que prévu. Je n’irai pas jusqu’à dire intuitif ?” on n’échappe pas au tâtonnement ni au coup d’?”il sur le manuel ?” mais je suis loin d’avoir exploité les possibilités qu’il offre. Par exemple, le Player pour écouter de la musique (y compris au format MP3), le Reader, pour lire des ” e-book ” chargés en mémoire, ou encore la transmission infrarouge.
Une belle machine, assurément. Mais au prix fort : pour ce modèle, c’est 4 500 francs…
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