‘ J’ai du mal à masquer mon impatience. Le plan surprendra par son ambition. ‘ Sur son blog, le secrétaire d’Etat chargé de la Prospective, de l’Evaluation des politiques publiques
et du Développement de l’économie numérique, Eric Besson, ne tarit pas d’éloge pour son dernier bébé, le plan France numérique 2012. Un document dont l’annonce, initialement prévue en début de semaine, a finalement été reportée au lundi
20 octobre 2008, pour cause de crise financière internationale. Un ‘ plan qui surprendra par son ambition ‘… A voir.Car les premiers éléments dévoilés dans la presse pourraient en décevoir plus d’un. A commencer, pour le chapitre concernant la téléphonie mobile, par le groupe Iliad qui se voyait déjà sur les rangs pour une quatrième licence de
téléphonie mobile. ‘ Le trublion de l’Internet ‘, le ‘ génial inventeur des box Internet copié depuis par tous ‘,
‘ l’aiguillon de
l’équipement en Internet haut débit ‘, dixit Le Figaro qui rapporte l’information, risquerait bel et bien rester à quai. L’attribution d’une quatrième licence 3G pourrait ne pas intervenir
avant… 2012.
‘ Un assouplissement des conditions faites aux MVNO ‘
Attendre 2012, ce n’est pas remettre aux calendes grecques mais cela y ressemble fortement. A cette date, de nouvelles fréquences seront libérées par
l’extinction de la télé analogique et convoitées par les groupes audiovisuels et par les opérateurs télécoms.
Moyennant finances. C’est-à-dire pour quelques milliards d’euros.Entre temps, le gouvernement lancerait, selon Silicon.fr qui s’est procuré une épreuve de travail du plan France numérique 2012, deux appels à candidature en 2009 pour exploiter ces fréquences. L’un concernerait la bande des
2,1 GHz, l’autre celle des 2,6 GHz. Par ailleurs, les pouvoirs publics demanderaient un assouplissement des conditions techniques et tarifaires faites aux MVNO (les opérateurs virtuels de téléphonie mobile).Le consommateur sera-t-il le grand gagnant de ces ‘ réformettes ‘ ? Rien n’est moins sûr. Car l’on se souvient que les trois grands opérateurs (Bouygues Telecom, Orange et SFR) ont écopé en 2005 d’une
amende record de 534 millions d’euros. Le Conseil de la concurrence ayant, après plusieurs années d’enquête, mis à jour des
pratiques ‘ d’entente illicite ‘ entre ces trois acteurs sur la période allant de 1997 à 2003.Or depuis 2003, ‘ les factures de téléphone mobile se sont alourdies ‘, expliquait au printemps, chiffres à l’appui,
l’UFC-Que Choisir. L’association réclamait alors l’entrée sur le marché d’un quatrième voire d’un cinquième opérateur
de réseau. ‘ C’est le moins que l’on puisse demander pour restaurer un minimum de concurrence sur un marché où, rappelons-le, les marges des principaux opérateurs sont aujourd’hui de 40 %, soit 25 fois supérieures à celles
de l’industrie automobile ‘, expliquait alors Julien Dourgnon, porte-parole de l’UFC-Que Choisir.
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