Un « échec total » : c’est ainsi que Mark Gurman qualifie le clavier virtuel du Vision Pro dans sa version 1.0. Autant dire que tous ceux qui voudront utiliser le casque de réalité mixte pour travailler devront s’équiper d’un bon vieux clavier Bluetooth. Le fouineur de Bloomberg ajoute qu’il faut appuyer sur chaque touche une par une, « comme lorsqu’on apprend à taper au clavier ». Il est aussi possible de regarder une touche et de pincer avec le pouce et le majeur pour valider la frappe.
Un clavier virtuel pas top
Le clavier virtuel du Vision Pro avait été dévoilé dans une session pour les développeurs pendant la WWDC de juin dernier. Il s’agit d’un clavier flottant, pour lequel Apple a imaginé toutes sortes d’effets et d’animations pour émuler un « vrai » clavier. Ça ne sera probablement pas suffisant pour convaincre d’abandonner un clavier standard, qui reste d’ailleurs une solution mise en avant par le constructeur pour interagir avec son casque.
Apple n’a manifestement pas trouvé la solution idéale au casse-tête de la saisie de texte sur un casque VR. Alors que la firme à la pomme y était parvenue du premier coup avec le clavier virtuel de l’iPhone qui, en 2007, ringardisait les claviers physiques !
Apple ne pourra donc pas se prévaloir d’une expérience « magique » pour le clavier du Vision Pro, mais peut-être que le constructeur permettra de saisir des mots en glissant le doigt d’une lettre à une autre, à la manière du clavier « swipe » disponible sur iPhone depuis iOS 13. En attendant de trouver la martingale, il sera toujours possible de se servir de la dictée vocale de Siri.
Une puce M2 au top
Le Vision Pro est tout simplement « l’appareil électronique personnel le plus avancé à ce jour », affirme Apple. L’entreprise a mis les petits plats dans les grands, puisque le casque intègre une puce M2 et pas n’importe laquelle : il s’agit de la variante la plus puissante, celle équipée de 8 cœurs CPU et 10 cœurs GPU, selon le même Gurman.
Le Vision Pro bénéficierait donc des mêmes capacités qu’un MacBook Air haut de gamme, ou du Mac mini de base (évidemment, on ne parle pas des M2 Pro, Max ou Ultra qui sont autrement plus performantes). Pour seconder la M2, le casque intègre aussi une puce R1 inédite chargée de la gestion des données provenant des nombreux capteurs et caméras du casque.
Comment vont se passer les démos dans les Apple Store ?
Tous ceux qui n’ont pas pu ou pas eu les moyens de précommander un Vision Pro le 19 janvier pourront tout de même se réconforter : dès le 2 février, date de commercialisation officielle de l’appareil, les Apple Store américains organiseront des démos qui permettront aux curieux de se faire une meilleure idée de l’engin, d’après la newsletter de Mark Gurman.
This Apple Store has put a new cabinet on its showroom floor related to the Vision Pro quite a bit early. This is for storing items related to the demos. https://t.co/MPsLc1TIca pic.twitter.com/M6DIdeSgE3
— Mark Gurman (@markgurman) January 15, 2024
Avant de commencer la démonstration, l’employé de la boutique scannera le visage de l’utilisateur, ce qui permettra de déterminer la bonne taille pour le bandeau de soutien et le cache anti-lumière. Les binocles des porteurs de lunettes seront également scannés pour trouver les inserts optiques Zeiss qui vont bien : chaque Apple Store aura à sa disposition un grand nombre de verres de prescription.
Les démos, qui dureront 25 minutes environ, débuteront par un processus de configuration pour le pointage avec les yeux et la reconnaissance des doigts et des mains. Une fois la formalité terminée, l’utilisateur plongera dans l’app photos pour visualiser des photos en 2D et des panoramas, puis des photos et vidéos spatiales. Il sera ensuite question de productivité, en positionnant des fenêtres d’applications devant soi et en naviguant dans Safari (pas sûr qu’il y ait une démo du clavier virtuel…).
Enfin, place au divertissement avec des extraits de films en 3D. Des apps tierces devraient aussi être présentées rapidement. Le contenu affiché dans le casque sera diffusé sur un iPad, permettant ainsi à l’employé de s’assurer que tout va bien. Pas question de dépasser les 25 minutes, il s’agit de donner un avant goût des possibilités… et d’éviter la fatigue : « en privé, plusieurs employés m’ont indiqué qu’ils avaient la tête fatiguée et en sueur après seulement environ une demi-heure d’utilisation », décrit Gurman.
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