Un document récent très intéressant du Sessi** (ministère de l’Economie) examine les dépenses informatiques des entreprises industrielles. Ces dernières consacrent, en moyenne, 0,7 % de leur chiffre d’affaires aux TIC
(technologies de l’information et de la communication).C’est assez peu, nous dit-on, par rapport à d’autres dépenses immatérielles : la publicité en rassemble deux fois plus, et la R&D quatre fois plus. On y apprend aussi que ces dépenses (4,2 milliards
d’euros) se répartissent comme suit : 21 % en logiciels, 43 % en matériel et 31 % en services (il manque 5 % dans le calcul…).C’est également dans ce document que l’on découvre avec bonheur que les cordonniers sont, pour une fois, bien chaussés : les secteurs de haute technologie sont ceux qui investissent le plus ; ils consacrent aux
TIC une part de leurs ressources deux fois plus importante (1,2 % du CA) que la moyenne.Le problème vient de ce que ces chiffres savants publiés par le service d’études ministériel en août 2003 portent sur l’année… 2001 ! Il aura donc fallu un an et demi aux équipes du Sessi pour porter leurs
statistiques et analyses à la connaissance du public.C’est peut-être un peu long. Je suggère donc que le ministère se réorganise, et qu’il se fixe pour objectif de publier des statistiques utiles, c’est-à-dire récentes.Par ailleurs, ce chiffre de 4,2 milliards d’euros peut paraître faible, sachant que l’industrie représente environ 20 % du PIB et que les dépenses informatiques en France sont estimées à 71 milliards
d’euros. Un tel écart mériterait au moins un commentaire.Je suggère donc que le ministère non seulement rafraîchisse ses chiffres, mais qu’en outre il les compare et les resitue par rapport à d’autres sources. Ceci est ma modeste contribution du jour aux réformes anti-déclin.* Directeur de la rédaction de 01 Informatique** Le Sessi est le service d’études et de statistiques de la Direction générale de l’industrie, des technologies, de l’information et des postes.
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